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Pour étudier de nouvelles plateformes d’information quantique, Ki3 Photonics et une autre jeune pousse canadienne reçoivent une importante subvention de l’organisation américaine.
La génération et le contrôle de particules intriquées sont essentiels aux futures technologies quantiques et au déploiement de réseaux à grande échelle.
Les télécommunications et l’informatique quantique connaissent actuellement des avancées majeures, mais plusieurs défis persistent. La jeune pousse Ki3 Photonics, lancée par des étudiants du professeur Roberto Morandotti de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), a décidé de s’attaquer à certains d’entre eux. L’équipe collabore avec l’entreprise en démarrage Quantum Bridge Technologies.
Leurs travaux touchent principalement à l’intrication, un phénomène qui se produit lorsque deux particules ou plus partagent le même état quantique, peu importe la distance qui les sépare. La génération et le contrôle de particules intriquées sont essentiels aux futures technologies et réseaux quantiques.
Repousser les limites
Le financement de plus d’un demi-million de l’Air Force Research Laboratory permettra de mieux comprendre la manière dont la création et la manipulation de grands systèmes quantiques peuvent être mises à l’échelle.
« Nous sommes honorés de recevoir ce soutien que nous utiliserons afin de quantifier les avantages, et les limites, des grands états quantiques pour les infrastructures de photonique quantique. »
Yoann Jestin, cofondateur de Ki3 Photonics
La physicienne et diplômée de l’INRS, Stefania Sciara, travaille aux côtés de Yoann Jestin et Piotr Roztocki, également cofondateur de Ki3 Photonics. Plus particulièrement, elle s’intéresse aux grands états quantiques nécessaires afin d’augmenter les distances de communication. « Il ne serait pas exagéré de qualifier ces états de saint Graal du domaine », souligne la lauréate de la Médaille académique d’or du Gouverneur général du Canada et du Prix d’excellence du directeur général.
Piotr Roztocki, lauréat du prix Jeune chercheur Paul Baran 2020, rappelle toutefois les limites des recherches quantiques menées par l’humain. « Nous ne sommes tout simplement pas équipés pour penser dans les hautes dimensions que ces états occupent. Les ordinateurs en sont capables. C’est pourquoi nous incorporons les récentes avancées en apprentissage profond. Nous avons confiance en notre potentiel de réussite. »
