Inclusivement vôtres! Guide de rédaction inclusive a pour but d’outiller tous les membres de la communauté universitaire de l’INRS – population étudiante, corps professoral, employées et employés de tous les secteurs – afin qu’elles et qu’ils puissent écrire de manière la plus inclusive possible.
Depuis plusieurs années, la notion de genre évolue dans notre société. Il importe de s’adapter à ces nouvelles réalités et que la langue reflète cette évolution en représentant chaque personne. Afin d’assurer cette représentativité et d’uniformiser les communications de l’INRS, plusieurs procédés rédactionnels peuvent être utilisés. Certains permettent d’éviter complètement les marques de genre féminin et masculin; on parle alors de rédaction inclusive.
Ce type de rédaction tient compte, dans sa forme, de toutes les personnes dont elle traite. Selon l’Office québécois de la langue française (OQLF), la rédaction inclusive « consiste à éviter les genres grammaticaux masculin et féminin en ce qui concerne les personnes, sans toutefois faire appel à des néologismes, au contraire de la rédaction non binaire. » Elle inclut donc toutes les identités de genre et cherche à éviter toute discrimination dans les écrits.
Certaines communautés de la diversité de genre préconisent l’utilisation de la rédaction non binaire et de ses néologismes (iel au lieu de il ou de elle, par exemple). Il est à noter que l’OQLF ne conseille pas le recours à ces pratiques rédactionnelles et qu’il suggère plutôt de recourir aux formulations neutres, qui seront présentées plus loin.
Lorsque la rédaction d’un texte complètement neutre n’est pas possible, sa féminisation demeure alors importante pour fournir une représentation d’une plus grande partie de la population. Différents procédés permettent d’assurer un équilibre de la représentation des femmes et des hommes dans les communications produites.
Il est à noter que différents procédés sont utilisés en matière de rédaction inclusive et qu’ils ne font pas tous consensus. Certains sont recommandés par les milieux institutionnels et d’autres par les milieux engagés. Ce guide s’appuie largement sur les recommandations de l’Office québécois de la langue française (OQLF) et sur son ouvrage de référence Avoir bon genre à l’écrit. Guide de rédaction épicène.
L’INRS souhaite privilégier l’emploi de la rédaction inclusive dans toutes ses communications ainsi que dans ses outils internes et externes : plans de cours, sites Web, courriels, conventions collectives et autres documents institutionnels, offres d’emploi, formulaires, discours, etc. Tous les écrits existants et à être produits doivent refléter une juste représentation de chaque personne.
Inclusivement vôtres! Guide de rédaction inclusive (PDF) présente les principes généraux de la rédaction inclusive, des procédés de rédaction neutre et de féminisation ainsi qu’une liste d’outils et de références pour en savoir plus sur le sujet.
Rédaction inclusive, rédaction épicène, écriture non genrée sont des termes qu’on lit et qu’on entend de plus en plus souvent. Souhaitant faire davantage de place aux femmes et aux personnes non binaires dans tous les types de textes, ces procédés rédactionnels se fraient petit à petit une place dans l’usage québécois.
Ces termes sont porteurs d’un mouvement qui prône la reconnaissance et la représentativité de toutes les personnes, qu’elles s’identifient au genre féminin, masculin ou à aucun de ces genres, non seulement dans les écrits, mais également dans les discours et au sein de la société elle-même.
Nous avons toutes et tous appris, lors de nos cours de grammaire à l’école, que le masculin l’emporte sur le féminin. Or, ce ne fut pas toujours le cas. On dénonce parfois la dimension politique de la féminisation, qui « dénaturerait » la langue, mais la masculinisation des textes fut, elle aussi, un projet politique à une époque où plusieurs formes féminines étaient couramment utilisées, comme peintresse ou philosophesse, et où l’accord de l’adjectif et du verbe se faisait avec le nom ou le sujet pertinent le plus proche, qu’il soit féminin ou masculin. C’est avec la création de l’Académie française, au 17e siècle, que sera instaurée la règle du masculin générique, puisque, selon les académiciens, « le genre masculin est réputé plus noble que le féminin, à cause de la supériorité du mâle sur la femelle ».
La langue française a ainsi longtemps fait abstraction d’une large part de la population sur la base d’arguments jugés aujourd’hui sexistes. Ces temps sont maintenant révolus, et l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) prend le parti de représenter de manière équitable toutes les personnes dans ses communications.
L’une des priorités du plan stratégique 2019-2024 de l’INRS est de rassembler. Pour ce faire, l’INRS s’est donné comme objectif de promouvoir un milieu de vie équitable, diversifié et inclusif (objectif 3) et d’intensifier le sentiment d’appartenance de toute sa communauté à l’établissement (objectif 1). L’INRS s’engage entre autres à maintenir une représentation équitable de chaque personne dans l’ensemble de ses communications.
Références
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