Retour en haut

Je suis une personne en autorité

En tant que personne en autorité, vous pouvez être témoin de situations de harcèlement, d’incivilité, de violences à caractère sexuel (VACS). Vous pouvez également soupçonner qu’une personne de votre équipe soit victime de violence conjugale et familiale.

Si vous savez qu’une personne de votre équipe ou de votre classe vit une situation de harcèlement psychologique, de VACS ou d’incivilité, ou si vous en êtes témoin, vous êtes responsable d’y remédier et d’agir en prévention.

Comment prévenir ces situations ? 

Donner et trouver de l’aide

Le Service des ressources humaines de l’INRS offre des conseils aux gestionnaires et aux membres du corps professoral pour les aider à poser les gestes appropriés pour contrer le harcèlement. Vous serez en mesure d’évaluer la présence d’un problème, ainsi que l’étendue et la gravité de la situation. Vous pourrez aussi déterminer les actions pertinentes à mettre en place pour faire cesser les conduites pouvant être considérées comme harcelantes et définir une stratégie d’intervention.

Relation pédagogique ou d’autorité et lien intime

En vertu de la Politique contre les violences à caractère sexuel de l’INRS, quand une personne en relation pédagogique ou d’autorité entretient des liens intimes, par exemple amoureux ou sexuels, avec un membre de la communauté universitaire, l’INRS considère que cette situation est susceptible de nuire à l’objectivité et à l’impartialité requises dans la relation pédagogique ou d’autorité, d’empêcher un consentement libre, de favoriser l’abus de pouvoir, voire d’entraîner une situation de VACS.

Les personnes suivantes sont notamment en relation pédagogique ou d’autorité :

  • Un membre du corps professoral avec un membre étudiant (sous sa direction ou sa codirection, ou dans le cadre d’un cours) ;
  • Un membre du corps professoral avec un membre de son groupe de recherche ;
  • Un membre du groupe de recherche supervisant un membre étudiant du même groupe ;
  • Une personne cadre ou un membre du personnel en situation de gestion avec un membre de la communauté travaillant sous sa direction.

Toute personne en relation pédagogique ou d’autorité impliquée dans une telle relation doit déclarer sa situation, en transmettant le formulaire disponible dans l’Annexe A de la Politique contre les violences à caractère sexuel de l’INRS (hyperlien page Réglementation). Le formulaire doit être transmis à l’adresse suivante: secretariatgeneral@inrs.ca.

Vivre une situation de violence conjugale apporte son lot de défis pour les personnes qui en sont victimes. Il peut être difficile pour elles de concilier leur vie privée avec leur vie professionnelle ou étudiante, tout particulièrement au moment de quitter leur agresseuse ou agresseur. Afin de soutenir ces personnes dans ce processus, différentes mesures d’accommodement pourraient être mises en place, selon sa situation :

  • Pour les membres du personnel, recours à certains congés, selon les conditions de travail, pour obtenir du soutien, préparer son départ, consulter une personne du milieu de la santé ou du milieu juridique, etc. ;
  • Pour les membres étudiants, accès à des congés, selon ce qui est établi au calendrier universitaire adopté par l’INRS. Ces congés correspondent aux dates de fin d’un trimestre, jusqu’à la date officielle du début du trimestre suivant. Des dates alternatives de congés peuvent également être choisies en concertation avec la directrice ou le directeur de recherche, dans le but d’adapter l’horaire de congé avec les activités des équipes ou des laboratoires de recherche, pourvu que ces dates soient équivalentes et de même durée que les dates prévues au calendrier universitaire. Les personnes qui étudient avec un permis d’études doivent noter que les conditions de ce permis ne facilitent pas la prise de congé de plus de 150 jours. S’ils pensent s’absenter plus de 150 jours, il faudra leur rappeler de communiquer avec immigration.etudes@inrs.ca pour discuter avec une personne accréditée qui offre des conseils sur les démarches d’immigration ;
  • Modification du numéro de téléphone et du courriel de la victime ;
  • Flexibilité des horaires ;
  • Pour les membres du personnel, il est bon de rappeler à la personne que sa situation n’aura aucune conséquence sur tout processus de recrutement interne ou de promotion et qu’elle ne vivra pas de discrimination en lien avec sa situation ;
  • Retour progressif au travail ou aux études, sur recommandation du médecin.

Donner et trouver de l’aide

Pour la mise en place de ces mesures, d’un plan d’accompagnement, d’un plan de sécurité ou pour des conseils, moyennant l’accord de la victime, veuillez contacter une personne-ressource interne au vcf@inrs.ca.

Quelques principes à appliquer pour assurer une communication ouverte qui assure confort et confiance 

Lorsque vous observez des signes de violence conjugale, ou si vous vous doutez qu’une personne de votre équipe ou de votre classe subit du harcèlement, de l’incivilité ou une VACS, vous devez en premier lieu décider d’un moment et d’un endroit opportuns pour en discuter avec la personne.   

Par la suite, commencez votre discussion en assurant la personne qu’elle dispose de votre soutien et que la rencontre sera confidentielle. Il sera probablement difficile pour la victime de s’ouvrir et de discuter de sa situation. Soyez à l’écoute du rythme de la personne et respectez son choix d’en discuter ou non.  

Sachez qu’une écoute attentive et respectueuse à ce moment du dévoilement peut faire une énorme différence pour elle.

Assurer la personne de la confidentialité de vos échanges 


Utiliser le « je » 

« Je suis inquièt.e pour vous. » 

« Je suis préoccupé.e par votre situation. » 

« J’ai remarqué que…» 


Décrire le plus clairement possible ce que vous avez vu, entendu ou ressenti sans interpréter les faits 

« J’ai entendu que… »  

« J’ai vu que… » 

« Je sens que… » (p. ex. : « Je sens que vous n’allez pas bien ces temps-ci. » ) 


Croire la personne, ne pas remettre en question ce qu’elle ressent, ni la faire sentir responsable de la violence 

« Je vous crois… » 

« Ce n’est pas votre faute. » 

« La violence est inacceptable. » 


Rassurer la personne  

« Je suis là pour vous. » 


Laisser la personne prendre ses propres décisions   

« Je vous soutiens, peu importe votre décision. » 


Préciser que des gens sont prêts à l’aider et que des ressources existent 

Diriger vers les ressources disponibles selon sa situation  


Remercier la personne de vous avoir fait confiance : il peut être très difficile pour une victime de parler de sa situation 


Respecter vos propres limites 


[1] Texte tiré et adapté de Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale (RMFVVC). Guide pratique à l’intention des employeurs, des syndicats et des employé.e.s. 2021.