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Chaire de recherche du Canada en épidémiologie environnementale du cancer

La Chaire de recherche du Canada en épidémiologie environnementale du cancer vise à élucider le rôle des expositions dans l’environnement professionnel et général dans le développement du cancer de la prostate. Les facteurs de risque de la progression de ce cancer seront étudiés. Une contribution méthodologique consistera en la création d’une matrice emplois-expositions de l’activité physique au travail pour soutenir les études futures de la sédentarité et de l’activité physique sur la santé.

Titulaire 

Marie-Élise Parent, professeure au Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie

Mise en contexte

Le cancer représente un problème majeur de santé publique au Canada et dans le monde. Ses causes sont multiples et comprennent des facteurs professionnels, environnementaux, génétiques et liés au mode de vie. Leur importance relative varie selon le type de cancer. L’identification des facteurs modifiables est nécessaire à la prévention, première étape essentielle de la lutte contre le cancer. 

L’épidémiologie descriptive démontre que les expositions environnementales jouent un rôle important dans le développement du cancer de la prostate. Toutefois, très peu de recherches ont été menées à ce jour pour identifier les facteurs spécifiquement impliqués. Ce programme de recherche vise à élucider comment les expositions rencontrées dans l’environnement professionnel et général influencent le développement du cancer, en particulier le cancer de la prostate. 

Objectifs

Un premier objectif du programme est d’étudier le rôle de plusieurs agents chimiques et physiques dans le risque de cancer de la prostate. Pour ce faire, les associations avec ces facteurs seront explorées dans le contexte d’une vaste étude cas-témoins de l’environnement et du cancer de la prostate menée à Montréal, au Canada, qui a recueilli des informations uniques sur les expositions professionnelles et environnementales au cours de la vie. 

L’inactivité physique et le comportement sédentaire ont été associés au cancer de la prostate et à plusieurs autres effets néfastes sur la santé. L’absence d’un outil de recherche complet et fiable permettant d’évaluer quantitativement la dépense énergétique sur le lieu de travail dans le cadre de vastes études en population a entravé les progrès dans ce domaine. Le deuxième objectif de ce programme de recherche comblera cette lacune. Il vise à élaborer une matrice emploi-exposition permettant d’attribuer des niveaux de dépense énergétique à des titres d’emploi. Cette matrice sera mise à la disposition de la communauté scientifique pour être utilisée dans de futures études épidémiologiques sur le rôle de l’activité physique dans le cancer et dans la survenue d’autres issues de santé. Un avantage de cet outil de recherche est qu’il tiendra compte des différences de dépense énergétique entre les hommes et les femmes et reflètera les tâches spécifiques effectuées au sein des emplois occupés. 

Un aspect énigmatique des cancers de la prostate est que certaines tumeurs évoluent alors que d’autres ne le font pas. Un troisième objectif de ce programme consiste à identifier les facteurs associés à la progression du cancer de la prostate.

Partenaires et collaborateurs 

Plusieurs collaborations visant à clarifier le rôle des facteurs environnementaux dans le risque de cancer seront poursuivies. Ce programme de recherche international fournira des données inédites sur le rôle de l’environnement dans le développement du cancer. Ces données orienteront les réglementations et les politiques et contribueront à la mise en place de stratégies de prévention du cancer au sein de la population.