- Recherche
Nous formons la relève en recherche, capable d'innovation scientifique, sociale et technologique.
Nous trouvons des solutions par la recherche interdisciplinaire, en collaboration avec nos partenaires.
Nous contribuons au développement économique, social et culturel du Québec.
5 mai 2022 | Julie Robert et Catherine Hallmich (Fondation David Suzuki)
Mise à jour : 28 août 2024
L’INRS collabore avec la Fondation David Suzuki pour lutter contre les changements climatiques.
Un chercheur postdoctoral à l’INRS et boursier de la Fondation David Suzuki développe un nouvel outil pour aider le reverdissement des terrains vacants urbains contaminés.
Une étude réalisée par la Fondation David Suzuki, en collaboration avec l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), dévoile un nouvel outil cartographique dont le rôle est de mettre en évidence les terrains urbains vacants, potentiellement contaminés, qui pourraient faire l’objet d’un reverdissement. Cet outil permettra d’augmenter la résilience équitable des villes aux changements climatiques dans l’est de Montréal où bon nombre de ces terrains appartiennent aux villes ou à la province.
« L’étude suggère que les villes ont un fort potentiel de création d’espaces verts sur leurs propres terrains vacants potentiellement contaminés afin d’atteindre leurs objectifs de verdissement », précise Maxime Fortin Faubert, auteur principal de l’étude, qui est chercheur postdoctoral à l’INRS et boursier de la Fondation David Suzuki.
« En utilisant des critères axés sur l’équité et sur l’adaptation climatique, notre outil permettra de cibler les espaces où le verdissement aurait un impact le plus positif possible. »
Maxime Fortin Faubert
Ce projet fera l’objet d’une présentation lors du 15e colloque de la Société québécoise de phytotechnologiequi se tient le 5 mai 2022, au Jardin botanique de Montréal.
La recherche avait pour objectif de développer un outil cartographique priorisant le verdissement des terrains vacants potentiellement contaminés dans l’est de l’île de Montréal afin d’aider dans la planification et le déploiement d’espaces verts sur le territoire.
Cet outil se base sur dix critères d’évaluation axés sur l’équité et sur l’adaptation aux changements climatiques, par exemple, la présence d’îlots de chaleur et de populations vulnérables. Au total, 6,6 km2 d’espaces vacants potentiellement contaminés ont été répertoriés, dont près du tiers (2 km2) appartiennent aux administrations municipales ou provinciales. Près de 20% (0,4 km2) des terrains municipaux ont été identifiés comme étant prioritaires et hautement prioritaires au verdissement.
« L’espace fortement minéralisé des villes est un obstacle majeur au verdissement. C’est pourquoi il est urgent de considérer le potentiel écologique de tous les espaces publics et privés, incluant les sites contaminés et vacants, pour augmenter le verdissement et la résilience des villes aux changements climatiques », souligne Catherine Hallmich, cheffe des projets scientifiques à la Fondation David Suzuki.
« Les terrains contaminés représentent un passif environnemental majeur qui reste souvent vacant pendant des décennies avant que des projets de développement économique ne motivent leur décontamination à toute hâte. Une approche stratégique gagnante sur le long terme serait de créer, rapidement, un écran végétal pour lutter contre les îlots de chaleur urbains, minimiser le potentiel de lessivage du sol contaminé, et amorcer une décontamination du site à l’aide de la phytoremédiation », indique Louise Hénault-Ethier, directrice du Centre Eau Terre Environnement de l’INRS.
« Ce nouvel outil est une avancée significative dans le domaine de l’action climatique urbaine. »
Louise Hénault-Ethier
L’étude a été réalisée par Maxime Fortin Faubert dans le cadre du programme de bourses 2018-2019 de la Fondation David Suzuki, qui est axée sur l’adaptation aux changements climatiques et villes durables. L’étude a été codirigée par l’INRS sous la direction de la professeure Hénault-Ethier et le comité de révision incluant les professeurs de l’INRS, Geneviève Bordeleau, Fateh Chebana et Karem Chokmani. Le rapport complet de l’étude est disponible ici.
2 octobre 2024
Protéger l’avenir des milieux humides3 septembre 2024
Mieux se préparer aux futures pandémies