- Octrois de recherche
Une vingtaine d’équipes de l’INRS sont financées par le gouvernement du Canada afin d’apporter des solutions aux grands défis sociétaux.
L’Institut national de la recherche scientifique (INRS) reçoit un financement de 6,5 millions de dollars de la part du gouvernement du Canada en appui à la recherche axée sur la découverte et la recherche appliquée.
Ce financement concerne la création ou le renouvellement de deux Chaires de recherche du Canada (CRC) ainsi que l’octroi de subventions à la découverte du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) et d’un Fonds des leaders John-R.-Evans de la Fondation canadienne pour l’Innovation (FCI).
L’annonce fédérale, totalisant 693,8 millions de dollars, a été faite ce mois-ci à l’Université d’Ottawa par Yasir Naqvi, secrétaire parlementaire du ministre de la Santé, et Ryan Turnbull, secrétaire parlementaire de la vice-première ministre et ministre des Finances et du ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, au nom de l’honorable François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie.
« C’est une grande fierté de voir de tels investissements pour la recherche appliquée et axée sur la découverte. Cet appui du gouvernement vient conforter l’INRS dans sa mission : former les leaders scientifiques de demain qui s’empareront des grands défis de société. »
Luc-Alain Giraldeau, directeur général de l’INRS.
La professeure Geneviève Bordeleau est titulaire de la nouvelle Chaire de recherche du Canada en protection des eaux souterraines dans un monde en changement. Cette chaire (niveau 2) bénéficie d’un financement de 600 000 $ sur 5 ans.
Saviez-vous que les eaux souterraines représentent l’unique source d’eau potable pour environ 30 % de la population canadienne? La proportion s’avère même plus importante en régions rurale et périurbaine.
En plus d’être essentielle pour la consommation humaine, cette ressource est aussi utilisée pour l’agriculture et pour de nombreuses activités industrielles.
Or, dans un contexte de changements globaux liés à la transition énergétique, aux changements climatiques et au développement territorial, la disponibilité et la qualité des eaux souterraines se retrouvent menacées.
En combinant des études sur le terrain aux travaux en laboratoire et à la modélisation hydrogéologique ou géochimique, la professeure Bordeleau apportera des solutions concrètes pour assurer une protection durable de cette précieuse ressource.
« On connaît mal nos ressources en eaux souterraines au Québec et elles sont bien plus fragiles qu’on ne le pense. La recherche peut nous aider à mieux comprendre ce qui menace cette ressource vitale et à la préserver. »
Geneviève Bordeleau, professeure à l’INRS spécialisée en géochimie isotopique
Les travaux de la chaire répondront à de nombreuses questions pressantes en contexte de changements mondiaux. Ils se pencheront notamment sur les effets des inondations et des sécheresses sur la qualité de l’eau des puits, ou encore sur les impacts environnementaux à anticiper à la suite du développement de nouvelles sources d’énergies en sous-surface comme l’hydrogène ou la géothermie.
La professeure Bordeleau a également reçu un soutien financier de la FCI par le biais du Fonds des leaders John-R.-Evans.
À l’INRS, elle collaborera avec la professeure Isabelle Laurion ainsi que les professeurs Jérôme Comte, Bernard Giroux, Erwan Gloaguen, Saeid Homayouni, René Lefebvre, Louis-César Pasquier, Jasmin Raymond et André St-Hilaire. Ses principaux partenaires seront l’Université du Québec à Chicoutimi, l’Université de Rennes (France), l’Institut national des sciences et techniques nucléaires (Madagascar), et l’Université de Daloa (Côte d’Ivoire).
La professeur Roberto Morandotti est titulaire de la Chaire de recherche du Canada: Smart Programmable Photonics. Cette chaire (niveau 1- renouvellement) bénéficie d’un financement de 1,4 million sur 7 ans.
En informatique quantique, la photonique programmable intelligente intégrée est utilisée pour mettre au point des communications quantiques sécurisées à haute vitesse dans l’espace libre et dans les infrastructures à fibres optiques.
L’équipe du professeur Morandotti se concentrera sur la photonique programmable intelligente pour les applications informatiques classiques et quantiques.
Leurs travaux pourraient contribuer à l’avancement des technologies émergentes, telles que l’intelligence artificielle (IA), l’apprentissage automatique, le traitement de l’information quantique et les systèmes de modèles informatiques du cerveau humain et du système nerveux.
« Le secteur canadien des sciences et de la recherche résout certains problèmes parmi les plus importants au monde, tout en stimulant l’innovation, la croissance et la productivité. Les programmes comme celui de la recherche axée sur la découverte offrent aux chercheuses et chercheurs la souplesse dont ils ont besoin pour explorer les pistes de recherche les plus prometteuses qui se présentent afin de faire en sorte que le Canada demeure un chef de file mondial en matière de sciences et de nouvelles technologies. »
François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie
Au total, ce sont 19 membres du corps professoral issus de trois centres de l’INRS qui voient leurs projets financés dans le cadre du Programme de subventions à la découverte incluant huit suppléments tremplin du CRSNG, cumulant un financement de près de 4,5 millions de dollars.
Les recherches menées sont variées, allant du stockage de l’énergie à la radiorésistance micriobienne en passant par l’économie circulaire, avec l’objectif commun d’être axés sur la découverte afin de résoudre les problèmes mondiaux les plus urgents.
Félicitations à nos professeures et à nos professeurs!