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1 novembre 2016 | Gisèle Bolduc
Mise à jour : 10 mai 2023
Comment adapter les technologies et exploiter les ressources locales pour accroître la performance des systèmes géothermiques en milieu nordique?
Le recteur par intérim de l’INRS Claude Arbour en compagnie de Jasmin Raymond titulaire de la Chaire de recherche et son équipe.
Cette question est au cœur des travaux de la nouvelle Chaire de recherche sur le potentiel géothermique du Nord. C’est l’une des trois chaires nouvellement créées par l’Institut nordique du Québec (INQ). Le titulaire de cette chaire, le professeur Jasmin Raymond du Centre Eau Terre Environnement de l’INRS, évaluera la performance des systèmes géothermiques en climat froid en vue de faciliter l’émergence d’énergies vertes en milieu nordique.
Au nord du 49e parallèle, les produits pétroliers sont couramment utilisés pour produire de la chaleur et de l’électricité, et ce, à des coûts financiers et environnementaux élevés. Le développement des ressources et technologies géothermiques encore sous-exploitées constitue une rare alternative pour la production de chaleur en continu en milieu nordique et la réduction des gaz à effet de serre.
« Pour favoriser le développement de cette filière énergétique ayant une faible empreinte environnementale, l’acquisition de nouvelles connaissances sont essentielles non seulement pour vérifier s’il sera possible d’étendre l’utilisation des systèmes géothermiques au Nord du Québec, mais aussi pour parfaire les méthodes de conception et d’opération des systèmes géothermiques nordiques installés dans un contexte de pergélisol. »
Jasmin Raymond, hydrogéologue
En lien avec la géologie, l’hydrogéologie et le génie mécanique et s’appuyant sur des travaux de terrain, de laboratoire et de modélisation, les projets de recherche ciblent deux régions nordiques ayant des profils d’approvisionnement énergétique distincts, soit les mines et villages raccordés à un réseau de distribution principalement en Jamésie, et les villages autochtones desservis par un réseau autonome dans le Nord-du-Québec. Les travaux seront réalisés en collaboration avec des scientifiques québécois, français et islandais ainsi que des partenaires industriels.
Parmi les retombées attendues de la Chaire de recherche sur le potentiel géothermique du Nord, mentionnons la formation de personnel hautement qualifié pour résoudre des problèmes énergétiques et environnementaux du Nord. En plus de favoriser le développement durable des communautés et des ressources naturelles nordiques, l’amélioration de la performance des systèmes géothermiques pourrait permettre la production locale de fruits et de légumes en serre, par exemple.
L’INQ regroupe des expertises québécoises dans les grands secteurs de la recherche nordique et arctique mis au service du développement durable du Nord. Cet institut repose sur une alliance d’envergure entre l’Université Laval, l’Université McGill et l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), et de nombreux partenaires des secteurs public, privé et universitaire ainsi que les communautés autochtones qui habitent le Nord du Québec. L’approche privilégiée pour répondre à la complexité des défis de développement du Nord est à la fois inclusive, collaborative et interdisciplinaire.
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