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Concours Mon projet nordique : François Lapointe présentera sa thèse en Islande

16 juin 2017

Mise à jour : 13 mars 2023

François Lapointe, doctorant en sciences de la Terre dans l’équipe du professeur Pierre Francus, est un des six lauréats du concours Mon projet nordique qui s’est tenu lors de la Journée de la science 2017 de l’Institut nordique du Québec (INQ) le 6 juin dernier. 

 

 

Le concours Mon projet nordique était organisé par l’INQ et les Fonds de recherche du Québec (FRQ). Sur les quinze étudiants au doctorat qui présentaient leur thèse en cinq minutes maximum, six ont été choisis pour participer à la finale qui se tiendra dans le cadre de l’Arctic Circle Assembly du 13 au 15 octobre 2017 à Reykjavik, en Islande. Ils auront alors l’occasion d’échanger avec les six lauréats des pays scandinaves et de participer à des activités de réseautage. Le voyage est offert par les FRQ.

 

La présentation de François s’intitulait Les modes de variabilité climatique dans l’Arctique à la lumière des sédiments annuellement laminés.

 

 

Présentation

La compréhension du système climatique en Arctique est toujours lacunaire, car les données météorologiques, lorsqu’elles sont présentes, ne vont pas au-delà des années 1950. Toutefois, la tendance depuis les 30 dernières années est flagrante selon les données satellitaires de haute résolution : il y a une nette réduction de la glace de mer et des surfaces enneigées. Ce déclin des surfaces blanchâtres influencent grandement le bilan radiatif dans le Nord et par conséquent, le climat mondial. À ce titre, comprendre la variabilité naturelle qui influence ces paramètres environnementaux, i.e. la glace de mer et les précipitations nivales, est crucial. À l’ouest de l’Arctique canadien, un site varvé unique est corrélé avec l’Oscillation décennale du Pacifique (ODP) au cours du siècle dernier et également avec l’ODP reconstitué au cours des 700 dernières années. Ces données suggèrent des conditions plus sèches dans l’Arctique durant les phases positives de l’ODP, et vice versa. Ces résultats sont en accord avec les téléconnexions régionales connues, selon lesquelles l’ODP est corrélé négativement et positivement avec les précipitations estivales et la pression moyenne au niveau de la mer, respectivement. Les corrélations spatiales indiquent une réduction de la couverture de glace de mer dans les régions arctiques canadiennes pendant la phase négative de l’ODP. Ce changement est lié à une augmentation de la pression atmopshérique au niveau du régime de dépression des Aléoutiennes durant la phase négative de l’ODP, alors que des vents soutenus soufflent du nord du Pacifique, en passant à travers le détroit de Béring, pour ultimement balayer l’ouest du Haut Arctique canadien. Ces anomalies climatiques sont les facteurs clés expliquant l’augmentation de l’évaporation et des précipitations de cette région, causées par la diminution de la glace de mer et l’augmentation des vents provenant du Pacifique Nord durant l’ODP en phase négative. Ce projet nordique suggère que les futures phases négatives de l’ODP agiront pour accélérer le déclin de la glace de mer dans l’Arctique canadien, amplifiant le réchauffement.

 

Toutes nos félicitations encore une fois à ce doctorant dont les recherches avaient également été mises de l’avant en décembre 2016 alors qu’un blogue de l’AGU avait consacré un article à ses travaux à la suite à sa participation à l’American Geophysical Union (AGU) Fall Meeting. 

 

 

À propos de l’INQ

L’Institut nordique du Québec (INQ) est un regroupement d’expertises québécoises dans les grands secteurs de la recherche nordique et arctique mis au service du développement durable du Nord. Cet institut repose sur un partenariat entre l’Université Laval, l’Université McGill et l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) ainsi que de nombreux partenaires des secteurs public, privé et universitaire de même que les communautés autochtones qui habitent le Nord du Québec.

 

 

Photo : Geotop & INQ