Retour en haut

La professeure Maryse Bouchard : une expertise reconnue en santé environnementale

3 avril 2023 | Sophie Laberge

Mise à jour : 4 mars 2024

L’INRS est heureux d’accueillir la chercheuse parmi son corps professoral.

La professeure Maryse Bouchard

La chercheuse Maryse Bouchard est récemment venue grandir le bassin d’expertises de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS). En effet, la professeure spécialisée en santé environnementale et chercheuse au Centre de recherche du Centre Hospitalier Universitaire Sainte-Justine mène depuis quelques mois ses travaux au Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie, situé à Laval.

« C’est avec un immense plaisir et une très grande fierté que nous accueillons la professeure Maryse Bouchard au centre. Son expertise sur les contaminants environnementaux et la santé des populations viendra consolider et renforcer nos thématiques en épidémiologie et toxicologie. »

David Chatenet, directeur du Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie

Santé épidémiologie et contaminants environnementaux

En plus d’une expertise de pointe en santé environnementale, la professeure Bouchard poursuit des recherches en épidémiologie environnementale afin d’examiner comment l’exposition aux contaminants de l’environnement peut affecter la santé de la population. Elle effectue, entre autres, des recherches sur les risques associés à l’exposition à des métaux tels le manganèse ou le plomb, les pesticides et différents autres produits chimiques. La chercheuse concentre ses analyses sur les sous-groupes vulnérables de la population comme les enfants et les personnes âgées. D’autres travaux se concentrent sur les risques d’exposition chez les personnes autochtones, de même que sur les personnes qui sont exposées à des produits toxiques dans le cadre de leur travail.

Maryse Bouchard a obtenu un doctorat interdisciplinaire en sciences de l’environnement à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). L’excellence de ses travaux lui vaut d’avoir reçu la Médaille d’or académique de la Gouverneure générale du Canada pour sa thèse de doctorat (2007). Elle a par la suite effectué une formation en épidémiologie environnementale à la Harvard School of Public Health, puis à la University of California, Berkeley. Avant de rejoindre l’INRS, elle a été professeure au département de santé environnementale et santé au travail de l’Université de Montréal pendant douze ans.

Depuis 2019, elle est titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les contaminants environnementaux et la santé des populations.

Un parcours scientifique remarquable

Au cours de sa carrière, la professeure Bouchard a publié plus de 65 articles originaux dans des journaux scientifiques et ses travaux ont un fort impact, tant au niveau de la sensibilisation du public que des décideurs. Le programme de recherche en épidémiologie environnementale qu’elle dirige compte sur l’appui financier de différents organismes subventionnaires dont les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), le Fonds de recherche du Québec en Santé (FRQS), Santé Canada, l’Agence nationale de recherche française et Sick Kids Foundation.

Elle agit à titre de cochercheuse principale pour la plateforme de recherche Maternal-Infant Research on Environmental Chemicals (MIREC), financée par Santé Canada. MIREC est une étude pancanadienne ayant recruté 2000 femmes enceintes afin de mesurer l’exposition à une panoplie de substances chimiques et évaluer les répercussions sur la santé et le développement de l’enfant.

Ses travaux, à propos de l’exposition au manganèse dans l’eau potable et les déficits cognitifs chez des enfants au Québec (2010), ainsi que ceux sur l’exposition prénatale aux pesticides et le QI des enfants en Californie (2011), ont figuré dans le Palmarès des 10 découvertes de l’année de la revue Québec Science.

Cet article fait partie du dossier