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Prix Planète 2024 : l’équipe du professeur François Légaré reconnue pour un partenariat innovant

26 juillet 2024

Mise à jour : 30 juillet 2024

Les prix Planète sont remis à des professeures et des professeurs de l’INRS ayant contribué de manière remarquable au développement et à la transmission de connaissances scientifiques.

Depuis 2015, l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) remet ses prix Planète à différents membres de sa communauté, à l’occasion de son événement de reconnaissance annuelle.

Cette année, l’équipe du professeur François Légaré s’est vu remettre le prix Planète pour la réalisation d’excellence en partenariat, mobilisation et valorisation pour son travail avec l’entreprise canadienne Infinite Potential Laboratories. Composée de l’associé de recherche Simon Vallières, ainsi que de Stéphane Payeur et de Sylvain Fourmaux du Laboratoire de sources femtosecondes (ALLS), l’équipe se spécialise en imagerie de la matière, en développement de technologies laser de haute puissance, en interaction laser-matière, et en microscopie multiphotonique.

« Quand on travaille avec un partenaire industriel, la chose la plus importante est de s’assurer que tout le monde en ressorte gagnant, aussi bien les chercheurs que les entrepreneurs. C’est la clé. »

François Légaré, professeur à l’INRS et directeur du Centre Énergie Matériaux Télécommunications

Cette distinction en partenariat, mobilisation et valorisation vise à reconnaître une ou des réalisations d’envergure démontrant un engagement auprès des partenaires de l’INRS et des parties prenantes externes. Ces réalisations doivent contribuer à répondre à un défi d’importance pour la société et générer des retombées bénéfiques mutuelles, à la fois pour les scientifiques et pour les partenaires ou le milieu preneur.

Les faisceaux laser sous la loupe

En partenariat avec Infinite Potential Laboratories, l’équipe du professeur Légaré a découvert un moyen simple de produire des faisceaux d’électrons très énergétiques en utilisant un laser infrarouge ultrarapide focalisé dans l’air ambiant.

Les faisceaux d’électrons ainsi développés pourraient jouer un rôle clé dans le développement de la radiothérapie de type FLASH, un sujet qui suscite un très grand intérêt en physique médicale actuellement, dans la mesure où cette méthode permet d’épargner davantage les tissus sains.

Les retombées potentielles et on ne peut plus concrètes de cette percée ne s’arrêtent cependant pas là. La découverte du professeur Légaré et de son équipe a aussi des implications importantes pour la sécurité du personnel qui manipule les faisceaux laser. En effet, les électrons générés de cette manière présentent un très fort débit de dose et peuvent voyager sur plus de trois mètres dans l’air ambiant, ou plusieurs millimètres sous la peau – entraînant un problème de radioprotection dans les laboratoires. Cette nouvelle méthode met donc en lumière la nécessité de revoir certaines pratiques et certaines normes de radioprotection associées à cette classe de lasers, afin d’améliorer la sécurité des utilisatrices et utilisateurs. 

Cette découverte à la fois fondamentale et appliquée suscite déjà un fort engouement tant de la part du milieu scientifique que de l’industrie. Le professeur Légaré et son équipe sont à l’œuvre pour poursuivre leurs recherches extrêmement prometteuses qui ont déjà rallié de nouveaux partenaires.