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Une campagne de sensibilisation au sexisme ordinaire en finale du Défi OSEntreprendre

14 juin 2024

Mise à jour : 14 juin 2024

L’initiative portée par une équipe étudiante de l’INRS figurait parmi les cinq projets finalistes à l’échelle nationale.

Photo de gauche à droite : Linsey Yvette Mouatcho, Léa Maude Gobeille Paré, Hermine Counil, Jessica Dozois, Eve Bernet.

La campagne de sensibilisation « Le sexisme ordinaire, ce n’est pas banal » faisait partie des projets lauréats de la 26e édition du Défi OSEntreprendre, présentée dans le volet Étudiant. Ce concours national, pour lequel des centaines de candidatures sont reçues chaque année, souligne des projets entrepreneuriaux innovants qui se démarquent au sein de l’écosystème des affaires.

Créée par des étudiant.e.s et des membres du personnel de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), la campagne « Le sexisme ordinaire, ce n’est pas banal » faisait partie des cinq projets finalistes de ce concours d’envergure. Elle s’est hissée auprès d’autres projets également tournés vers l’entrepreneuriat humain, social et culturel : Balado Nuance de l’Université Laval ; Cultur’elles MTL de l’Université du Québec à Montréal ; ExoFlex de l’Université de Sherbrooke ; et Tutorat Junior de l’Université du Québec à Chicoutimi

« À travers nos démarches entrepreneuriales, nous luttons pour l’avenir des femmes et des minorités de genre. Notre participation jusqu’en finale nationale du Défi OSEntreprendre démontre la pertinence du dialogue et de la transparence autour de ces enjeux quotidiens. »

Comité d’action contre le sexisme ordinaire (CACSO) de l’INRS

Plus de 600 convives provenant de tout le Québec ont assisté au dévoilement des gagnantes et gagnants – une visibilité exceptionnelle pour ce projet innovant et pour la communauté de l’INRS dans son ensemble.

Un projet par et pour la communauté universitaire

L’initiative « Le sexisme ordinaire, ce n’est pas banal » est née à la suite d’un constat commun entre étudiant.e.s et membres du personnel de l’INRS : le sexisme ordinaire sévit dans le milieu universitaire et dans les laboratoires au quotidien.

En mai 2022, face à ces témoignages, le comité d’action contre le sexisme ordinaire (CACSO) est créé par les étudiant.e.s Eve Bernet, Mathilde Broquière, Sarah Cavo, Hermine Counil, Jessica Dozois, Apolline Maurin et Linsey Yvette Mouatcho, appuyé.e.s par la conseillère en équité, diversité et inclusion Léa Maude Gobeille Paré, et par Élizabeth Doiron-Gascon, travailleuse sociale à l’INRS.

Des ateliers de discussions sont organisés afin de briser le silence et d’offrir un lieu d’écoute inclusif. En janvier 2023, ce projet prometteur reçoit une subvention du Secrétariat à la Condition féminine de près de 17 000 $ pour la poursuite des actions mises en place par le comité.

Le CACSO en campagne : passer le mot

Une campagne de sensibilisation est alors déployée en 2024 par le CACSO. Divers outils sont rendus disponibles, sans frais, pour aider la communauté universitaire et scientifique à conscientiser ses membres aux dommages du sexisme ordinaire.

C’est ainsi que le Guide d’animation pour l’atelier « Le sexisme ordinaire, ce n’est pas banal » voit le jour, ainsi que cinq planches de bandes dessinées élaborées avec l’illustratrice Sophie Bédard. Basées sur les témoignages réels de membres de la communauté de l’INRS, ces illustrations mettent en lumière l’impact que les paroles et les gestes sexistes peuvent avoir sur les personnes qui en sont victimes. Tous ces outils sont téléchargeables sur le site Web de l’INRS et peuvent être librement utilisées par la communauté universitaire pour continuer à passer le mot.

En février 2024, le comité organise également une conférence avec Farah Alibay, ingénieure en aérospatiale à la NASA, conférencière et autrice québécoise. L’événement, réservé à la communauté de l’INRS, a réuni plus de 130 personnes.

Suivant un modèle de coopération horizontale et d’action collective, le CACSO prévoit continuer à déployer des outils et des activités pour lutter contre les problèmes systémiques ancrés dans le milieu des études supérieures.

Définition du sexisme ordinaire

Le sexisme ordinaire se traduit par un ensemble de remarques ou de gestes d’apparence anodine, contribuant à exclure les femmes et les minorités de genre au quotidien.

En milieu universitaire, les comportements sexistes créent un environnement hostile qui entrave les chances des femmes et des personnes de minorités de genre dans la poursuite d’une carrière académique, et qui nuit à leur reconnaissance.