Contexte et cadre d’activité
La nouvelle Chaire de recherche du Québec sur l’intelligence artificielle et le numérique francophones est placée sous la responsabilité de Jonathan Roberge, professeur à l’INRS, et de son collègue Destiny Tchehouali, professeur à l’UQAM. L’annonce a été faite par le Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC) dans le cadre du concours des Chaires de recherche du Québec – Langue française. Le financement à hauteur de 1,88 M$ s’étale sur cinq ans.
Par la présente, la Chaire offre son premier financement post-doctoral afin d’appuyer des travaux novateurs quant aux enjeux sociolinguistiques liés à l’intelligence artificielle (IA) et aux technologies numériques. La Chaire s’articule autour de trois axes marqués par l’interdisciplinarité : 1- Écosystème techno-scientifique de l’IA d’ici ; 2 – Enjeux socio-culturels : entre plateformisation et découvrabilité des contenus francophones et 3 – Gouvernance, réglementation et devenir des politiques publiques.
Près de 10 chercheur.e.s issu.e.s de l’INRS, de l’UQAM, de l’Université Concordia et de l’Université Laval seront impliqué.e.s dans les travaux de la Chaire. L’équipe est entourée d’une quarantaine de collaborateur.trice.s et de plusieurs partenaires locaux et internationaux comme le CEIMIA, Culture pour tous, l’Observatoire de la langue française (OIF) ou encore Médialab Sciences Po.
Description du projet de recherche
La personne choisie poursuivra ses propres recherches tout en étant en mesure de les arrimer avec les questionnements qui animent la Chaire, entre autres en ce qui a trait aujourd’hui à la rencontre des écosystèmes d’IA avec ceux des industries créatives et culturelles (ICC). À titre d’exemple, il pourrait s’agir d’investiguer les plus récents développements techno-scientifiques au sein d’une société distincte à la fois par sa langue et sa culture (à l’exemple notable du Québec) et/ou les relations complexes entre recherche de pointe et participation citoyenne. Dans un contexte où l’IA générative vient redoubler les enjeux au coeur d’un débat toujours en cours quant à la découvrabilité et la consommation de contenus culturels sur les plateformes, par quels moyens est-il possible d’aider les différents milieux preneurs, partenaires et politiques publiques à mieux s’outiller et acquérir de nouvelles connaissances ? Quels sont par exemple les biais qui entravent le développement d’une IA et d’un espace numérique francophones et comment s’assurer que le déploiement de ces technologies, autant au sein du gouvernement que dans la société plus largement, soit adapté à la langue, la culture et les institutions ?
Les projets pourront être composés de différents sous-projets ; de même, ils pourront combiner des approches théoriques et pratiques, y compris de nature exploratoire et artistique. La personne retenue pourra consacrer jusqu’à 70% de son temps à la recherche (y compris la publication de résultats et diverses présentations sous forme de rapports, présentations lors de conférence, etc.) alors que 30% de son temps devra être consacré à des activités professionnelles plus directement en lien avec la Chaire (mobilisation et vulgarisation des connaissances, projets collaboratifs et partenariaux, etc.).
Exigences et habiletés particulières
- Diplôme de doctorat ou soutenance en vue dans un champ d’étude compatible avec les travaux des différents chercheur.e.s de la Chaire (sociologie, science politique, communication, etc.).
- Compétences méthodologiques avancées.
- Intérêt marqué pour les technologies, les méthodes numériques et les enjeux socio-linguistiques.
- Intérêt et expérience en mobilisation des connaissances (grand public, acteurs des milieux de pratique, corps politique, etc.).
- Capacité à travailler en autonomie et à prendre des initiatives, tout en sachant communiquer et se coordonner avec une équipe de recherche multidisciplinaire.
- Respect des échéances et sens de l’organisation.
- Bilinguisme (français et anglais) un atout.
Condition de l’offre et information
Le financement disponible est d’une durée d’un an (renouvelable une fois), à raison d’au moins 4 jours par semaine (approx. 48 000 $ CAD, comprenant les charges sociales selon la convention en vigueur dans l’établissement d’accueil) en plus d’un appui financier pour les déplacements.
La date d’entrée en fonction est prévue pour le 1er septembre 2024, mais pourrait être négociée. Le ou la chercheur.e sera idéalement recruté.e à l’INRS ou à l’UQAM, mais les codirections avec l’un.e des co-chercheur.es de la Chaire sont encouragées.
Liste des co-chercheur.es :
- Georges Azzaria (U. Laval – droit)
- Guillaume Blum (U. Laval – design)
- Claudine Bonneau (UQAM-ESG – gestion/STS)
- Virgine Hébert (UMR INRS-UQAR – territoire, langue et fracture numérique)
- Romuald Jamet (INRS-UCS – socio-économie de la culture)
- Fenwick McKelvey (U Concordia-Institut d’IA appliquée – communication/STS)
- Florence Millerand (UQAM – communication/STS)
Soumission d’une candidature
Les canditat.e.s sont invité.e.s à soumettre une proposition de 2 pages en plus d’une lettre de motivation et d’un curriculum vitae avant le vendredi 9 aout 2024. Veuillez faire parvenir vos demandes d’information et/ou votre dossier à Jonathan Roberge à l’adresse suivante : jonathan.roberge@inrs.ca.
Équité, diversité et inclusion
Souscrivant à un Programme d’accès à l’égalité en emploi (PAÉE) et valorisant l’équité, la diversité et l’inclusion, l’INRS et l’UQAM invitent toutes les personnes qualifiées à présenter leur candidature, en particulier les personnes racisées ainsi que les femmes, les membres de minorités ethniques, les personnes autochtones et les personnes en situation de handicap. La priorité devra être toutefois accordée aux personnes ayant le statut de citoyenne ou citoyen canadien ou de résidente ou résident permanent.