Retour en haut
pigeon dossier

L’INRS : 55 ans de recherche au service du Québec

Publié par Luc-Alain Giraldeau, directeur général de l'INRS

3 décembre 2024

( Mise à jour : 4 décembre 2024 )

Le 3 décembre marque officiellement le 55e anniversaire de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS).

L’INRS est une création absolument extraordinaire de la Révolution tranquille. L’Institut est né d’une idée audacieuse, celle de créer un établissement universitaire unique construit sur les bases de l’interdisciplinarité et sur la recherche dirigée vers des enjeux importants pour le développement économique, social et culturel du Québec. 

« Ce 55e anniversaire, c’est le nôtre et le vôtre aussi. » – Luc-Alain Giraldeau, directeur général de l’INRS

Plus d’un demi-siècle plus tard, nous poursuivons toujours cette mission originale et essentielle pour le Québec. 

L’INRS a été pensé pour combler un besoin criant au Québec, celui de rassembler des expertes et experts de disciplines pertinentes pour aborder des objets de recherche définis par les grands défis auxquels le Québec fait face. C’est ainsi qu’en 1969, l’INRS se dote de grands centres de recherche qui abordent les thèmes de l’urbanisation, de l’eau, de l’énergie et de la santé. Des thèmes qui sont toujours d’actualité sociétale, 55 ans plus tard. À ceux-là s’ajoutent aujourd’hui de nouveaux défis émergents comme les ruralités durables, les adaptations aux changements climatiques, la gestion intégrée de l’eau sur le territoire québécois, ainsi que des phénomènes sociaux comme ceux entourant l’immigration ou encore les jeunes et la transformation du travail. 

Et c’est bien là que l’INRS se distingue des autres établissements universitaires : il axe sa recherche et sa formation sur les besoins de la société québécoise. 

L’INRS, c’est maintenant plus de 165 professeures et professeurs, près de 800 étudiantes et étudiants à la maîtrise et au doctorat, et une présence à Laval, à Montréal, à Québec, à Varennes et bientôt à Baie-Saint-Paul, dans la région de Charlevoix. L’INRS déploie environ 15 de ses professeures et professeurs dans cinq établissements hôtes au Québec pour former avec eux des unités mixtes de recherche, qui deviennent dans chacune des régions où elles s’implantent des catalyseurs d’une véritable synergie de recherche dans le milieu universitaire. 

La formation donnée à l’INRS est différente d’une formation universitaire traditionnelle. À l’INRS, nos diplômées et diplômés sont des experts en études urbaines et non des urbanistes; ou des experts en sciences de l’eau et non des hydrologues. L’étudiante ou l’étudiant ne développe pas des savoirs uniquement disciplinaires, mais aussi des connaissances dirigées vers un enjeu de société : la gestion des risques liés aux inondations, les questions autochtones, la préparation aux futures pandémies, ou encore la photonique pour les télécommunications, l’intelligence artificielle, la cybersécurité et le développement de technologies énergétiques durables. 

L’INRS est un véritable joyau pour le Québec et son modèle distinctif fonctionne pour en faire une vitrine nationale et internationale de recherche dirigée. L’INRS, c’est aussi des professeures et professeurs engagés à collaborer avec l’industrie, les OBNL, les ministères et les municipalités. Plus de 60 % de nos activités de recherche sont partenariales et nos formations en bénéficient grandement. 

C’est ce modèle unique qui fait en sorte que depuis plus de 10 ans, l’INRS occupe les premiers rangs de tous les établissements universitaires du Canada et du Québec pour la performance en recherche. Le classement Research Infosource mesure, entre autres, le financement de recherche moyen annuel octroyé aux professeures et professeurs et par étudiant aux cycles supérieurs. Notre communauté étudiante réussit mieux que la moyenne québécoise, avec le taux de diplomation au doctorat le plus élevé au Québec. 

Les membres de la communauté de l’INRS, qu’ils soient professeurs, étudiants ou diplômés, figurent parmi les scientifiques les plus cités au monde d’après le classement récent de la prestigieuse Université Stanford. Avec une quarantaine de membres au tableau, c’est le quart des professeures et professeurs de l’INRS qui comptent parmi les scientifiques les plus cités à l’échelle mondiale. 

Je rêve qu’un jour, les quatre lettres INRS suscitent chez les Québécoises et Québécois un sentiment de fierté, la fierté d’avoir au Québec un établissement public de recherche de calibre international. Je rêve aussi que ces lettres viennent spontanément à l’esprit de tous les étudiantes et étudiants au cégep ou au baccalauréat qui aspirent à contribuer au développement économique, social et culturel du Québec en poursuivant des études supérieures chez nous. 

Ce 55e anniversaire, c’est le nôtre et le vôtre aussi. 

Bon 55e

L’INRS : 55 ans de recherche au service du Québec de Luc-Alain Giraldeau a été publié dans La Presse et Le Soleil, édition du 3 décembre 2024