Retour en haut

Un système d’observation de la Terre pour surveiller les environnements côtiers et maritimes canadiens

23 juillet 2021 | Julie Robert

Mise à jour : 20 décembre 2021

NorthStar et la Garde côtière canadienne font appel à l’expertise de l’INRS afin de répondre aux menaces environnementales croissantes.

Ce système d’observation de la Terre développé en collaboration avec l’INRS permettra de soutenir des communautés côtières résilientes et une gestion environnementale agile. Crédit photo : Garde côtière canadienne

Au Canada et à travers le monde, les changements climatiques et la pollution ont de répercussions sur l’intégrité des environnements côtiers et maritimes. Ces effets incluent notamment la détérioration et la perte des écosystèmes, l’accélération de l’érosion côtière, la diminution de la qualité des eaux et l’appauvrissement de la biodiversité marine. Afin de réduire les risques et atténuer les effets sur les écosystèmes, les instances gouvernementales et les industriels ont besoin d’une connaissance continuellement actualisée des conditions côtières canadiennes ainsi que d’une compréhension détaillée de leur vulnérabilité à l’activité humaine et aux catastrophes naturelles, y compris leurs effets cumulatifs à long terme.


Une expertise dans l’application de la télédétection

Une équipe de recherche à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), composée de la professeure Monique Bernier et des professeurs Karem Chokmani et Saeid Homayouni (chercheur principal), va travailler au développement d’un système d’observation de la Terre pour la surveillance des environnements côtiers et maritimes (SOTSECM). Initié par NorthStar Ciel et Terre (NorthStar), le projet est en collaboration avec la Garde côtière canadienne (GCC)

 « Nous sommes fiers d’être un partenaire clé de ce projet de suivi des risques environnementaux sur les zones côtières et les voies maritimes qui sont des milieux très fragiles soumis aux changements climatiques et aux activités anthropiques. Nous allons pouvoir partager notre expertise dans l’application de la télédétection en milieu nordique et en particulier les glaces de mer. »

Professeur Saeid Homayouni, membre du Laboratoire de télédétection environnementale et nordique (TENOR) à l’INRS.

Ce système novateur vise à améliorer la qualité de l’information. Son objectif est également de communiquer des connaissances essentielles sur la pollution maritime, l’état des glaces et les écosystèmes côtiers qui sont directement touchés par les changements climatiques.


L’apport de l’intelligence artificielle

Le projet combinera l’intelligence artificielle avec les données d’observation de la Terre multisources afin de fournir des services d’information riches en temps quasi réel sur des éléments importants qui sont tous touchés par les changements climatiques. Il observera entre autres la pollution marine, les écosystèmes côtiers et l’état des glaces.

En plus des côtes, l’équipe du Centre Eau Terre Environnement de l’INRS va travailler sur la caractérisation des glaces de mer.

« Nous allons pouvoir développer une approche à base d’intelligence artificielle afin de caractériser les glaces de mer et d’obtenir des informations pertinentes, c’est-à-dire le type de glaces, la rugosité, la texture, et ceci au moyen de capteurs hyperspectraux positionnés sur le drone, l’avion et le satellite.Toutes ces données vont ensuite pouvoir servir différents départements et être utiles dans plusieurs domaines comme les ressources naturelles, les changements climatiques, la pêche, etc. »

Saied Homayouni

NorthStar, la Garde côtière canadienne et l’INRS uniront leurs expertises pour développer des services d’information qui tireront profit des données provenant de plusieurs sources d’observation et qui seront démontrés via un prototype de portail internet. L’objectif est de fournir l’information en temps quasi réel sur la santé des environnements côtiers et maritimes canadiens afin de supporter la prise de décisions active.

Cette initiative de 2,7 millions de dollars se conclura lors du premier trimestre de 2024. Elle bénéficiera de l’expertise de l’INRS ainsi que d’une contribution financière de 1,5 million de dollars du Programme canadien pour la sûreté et la sécurité (PCSS) de Recherche et développement pour la défense Canada (RDDC) dans le cadre de son portefeuille visant la résilience des communautés.