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29 octobre 2014
Mise à jour : 4 février 2022
Alors que le cancer de la prostate est le cancer le plus répandu chez les hommes, ses facteurs de risque demeurent imprécis. Trois chercheuses du Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie et de l’École de santé publique de l’Université de Montréal ont dévoilé une piste : le nombre et le genre des partenaires sexuels semblent avoir un impact sur le risque de cancer de la prostate.
La stagiaire postdoctorale Andrea R. Spence et les professeures Marie-Élise Parent et Marie-Claude Rousseau mènent l’étude PROtEuS visant à identifier des éléments dans l’environnement et le style de vie qui influencent l’apparition de la maladie. Leurs résultats sont parus dans la revue Cancer Epidemiology.
Dans cette étude pour laquelle plus de 3000 hommes ont été recrutés, dont 1590 atteints du cancer de la prostate, elles ont remarqué que les hommes ayant eu plus de vingt partenaires sexuelles féminines avaient moins de risque de développer ce cancer. D’autre part, et dans une moindre mesure, les hommes ayant eu de nombreux partenaires sexuels masculins (plus de vingt) semblaient présenter un risque légèrement plus élevé de cancer de la prostate.
Il s’agit d’un premier pas pour identifier des facteurs de risque. La réduction du risque pourrait être due à une plus faible concentration de produits cancérigènes dans la prostate, en raison d’éjaculations fréquentes. En ce qui concerne l’augmentation du risque associée au nombre de partenaires masculins, une hypothèse porterait sur les traumatismes subis par la prostate lors des relations sexuelles anales. L’étude PROtEuS ne fournit pas les données nécessaires pour valider ces hypothèses. Plusieurs autres facteurs de risque potentiels du cancer de la prostate seront examinés dans cette étude d’envergure.
Référence : Sexual partners, sexually transmitted infections, and prostate cancer. Spence AR, Rousseau MC, Parent ME. Cancer Epidemiology (2014), http://dx.doi.org/10.1016/j.canep.2014.09.005
Le cancer, ce fléau