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Ma recherche en série : Le doctorat en écotoxicologie de Linda Lara-Jacobo

25 août 2020 | Linda Lara-Jacobo

Mise à jour : 22 juillet 2021

Mon aventure de doctorat a commencé en septembre 2016. J’ai quitté Tijuana (Mexique) pour commencer mon semestre à l’université Queen’s de Kingston (Ontario). Un an plus tard, je suis venue à Québec pour poursuivre mes études doctorales à l’INRS. Lorsque je suis arrivée, j’ai été étonnée par la beauté de cette ville, la gentillesse et la convivialité « latine » de ses habitants. Je me suis sentie chez moi. 

Mon projet de doctorat, intitulé « Embryotoxicité des produits pétroliers dans différentes conditions environnementales chez les poissons et les amphibiens », a été réalisé sous la direction de la professeure Valérie Langlois de l’INRS. Dès qu’on m’a présenté le projet, ce fut le coup de foudre. 

Mes recherches se sont concentrées sur la façon dont les poissons et les grenouilles peuvent être affectés par le pétrole. Nous avons travaillé avec Ressources naturelles Canada et le Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec pour simuler un déversement de pétrole dans un réservoir de 1 200 litres à différentes températures en eau douce. Nous voulions voir comment le contaminant se comportait et si sa toxicité pouvait changer avec le temps. 


L’impact du pétrole sur les écosystèmes aquatiques

Malgré l’émergence des énergies vertes, nous continuons à dépendre fortement du pétrole et les récents développements d’oléoducs en Amérique du Nord augmentent les risques de contamination de l’environnement. Le 11 août dernier, en République de Maurice, environ 1 180 tonnes de pétrole se sont échappées du réservoir de carburant d’un bateau. Ce que nous avons découvert dans mon projet de recherche est que la toxicité du pétrole ne diminue pas avec le temps. Il est donc encore plus important de prévenir les déversements de pétrole pour la protection de nos écosystèmes aquatiques. 

Ce que j’ai le plus aimé dans ce projet, c’est la possibilité d’apprendre et de rencontrer des gens de partout à travers le monde. Je pense que l’acquisition de nouvelles connaissances permet de grandir et d’avoir de nouvelles perspectives sur la vie. De plus, savoir faire face aux défis est une partie essentielle du parcours de doctorat.

Je me souviens que, lors d’une de mes expériences nécessitant des œufs de poisson, mes poissons ne voulaient pas se reproduire. Alors, chaque matin, j’allais les voir. S’il y avait des œufs de poisson, la journée était merveilleuse, mais s’il n’y en avait pas, je commençais à leur parler et à chanter du reggaeton ou une salsa pour voir si je pouvais les convaincre de se reproduire (haha). Tous ces moments étaient incroyables.

J’ai beaucoup appris, j’ai beaucoup grandi et j’ai énormément apprécié mon expérience de recherche. Je suis très reconnaissante à l’INRS pour cette occasion en or. Maintenant que j’ai obtenu mon diplôme, la ville, la culture, la poutine et tous les amis que je me suis faits durant cette belle aventure vont me manquer.


À propos de Linda Lara-Jacobo

Linda Lara-Jacobo a récemment obtenu un doctorat en écotoxicologie au centre de recherche Eau Terre Environnement, sous la direction de la professeure Valérie Langlois de l’INRS. Elle est titulaire d’une maîtrise en toxicologie du Centre de recherche scientifique et d’enseignement supérieur (CICESE) à Ensenada, Baja, au Mexique. Elle est titulaire d’un baccalauréat en chimie biologique et pharmaceutique de l’université de Baja California, au Mexique. Elle a également collaboré à plusieurs travaux dans des communautés indigènes d’Amérique latine. Cette année, elle a été sélectionnée comme ambassadrice de My World Mexico (dont l’objectif est d’atteindre les objectifs de l’Agenda 2030 pour le développement durable). Elle fait également partie du Scientific Diplomacy Network in Latin America and the Caribbean en tant que conseillère scientifique et membre fondatrice. Cette année, elle a lancé un projet de communication scientifique sur Instagram intitulé « The toxic of … » (en anglais, en espagnol et bientôt en français) où elle fait des infographies et des recommandations pour des produits plus sains et plus durables que nous utilisons tous les jours, par exemple « The toxic of … Mascara », « The toxic of … Sunscreen », etc.  

Pour en savoir plus sur ce projet :

twitter.com/toxlara
instagram.com/toxlaras/


Ma recherche en série présente des projets de maîtrise et de doctorat à l’INRS. Les textes sont rédigés par les étudiant(e)s et révisés par le Service des communications.