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Ma recherche en série : le doctorat en virologie et immunologie de Mathilde Broquiere

21 avril 2023 | Mathilde Broquiere

Mise à jour : 4 mars 2024

Une curiosité scientifique qui mène à des études sur un pathogène complexe, le SRAS-Cov 2.

Mathilde Broquiere, étudiante au doctorat à l’INRS

Je suis une personne curieuse de nature ! C’est sans doute ce qui m’a amenée à me lancer dans la recherche fondamentale et plus précisément en microbiologie. L’idée que des organismes invisibles à l’œil nu puissent exister, évoluer, interagir entres eux et avec nous me paraît incroyable et ma volonté d’en savoir plus m’a poussée à poursuivre mon parcours au doctorat, au Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie (AFSB) de l’INRS.

Louis Pasteur a déjà dit « Savoir s’étonner à propos est le premier pas fait sur la route de la découverte ». C’est une citation que j’aime bien et qui représente tout à fait ma curiosité et ma manière de voir la science.

Comprendre les pathogènes et leurs fonctionnements

En 2022, je me suis donc retrouvée à l’INRS, dans l’équipe du professeur Laurent Chatel-Chaix, un expert des flavivirus, soit le Zika, la dengue, le virus du Nil ainsi que d’autres virus. Quant à moi, mon sujet de doctorat se focalise sur un tout autre virus qui n’a plus besoin de présentation : le SRAS-Cov 2.

L’apparition de la pandémie, en septembre 2019, a propulsé les recherches sur ce nouveau pathogène qui cause la COVID. Lorsqu’on parle de ce virus, on pense souvent à la recherche sur la vaccination ou sur des traitements. Pourtant, pour arriver à développer ces derniers, l’étude du virus lui-même est capitale.

Avec mes collègues, nous nous intéressons particulièrement aux interactions entre la mitochondrie (l’usine de respiration énergétique de la cellule) et les virus.

En étudiant les interactions entre la cellule et le virus, il est possible de mieux comprendre les mécanismes d’infection des virus pathogènes, mais aussi leurs manières de se répliquer et de se propager dans l’organisme. De plus, en approfondissant nos recherches sur les interactions entre l’hôte et le pathogène, on multiplie les chances de déterminer des cibles d’action sur lesquelles les traitements peuvent être développés.

Des infrastructures de haut niveau

Avec l’arrivée de la pandémie, le professeur Chatel-Chaix permis la réouverture d’un laboratoire de niveau 3 (NC3) dont il est le responsable actuel. Le NC3 permet la manipulation d’agents pathogènes dangereux, dont le virus du SRAS-Cov 2, dans des conditions sécuritaires. L’expertise des chercheuses et des chercheurs du laboratoire couplée au NC3 a permis la création de mon projet de doctorat qui consiste à étudier les interactions entre le virus du SRAS-Cov 2 et des organites cellulaires.

Travailler dans un niveau 3 est une expérience unique et très formative. En effet, pour garder un milieu sécuritaire, il est nécessaire de respecter de nombreuses procédures qui nous protègent nous, mais aussi les autres. On porte des respirateurs qui nous isolent de l’air extérieur, mais aussi de nombreuses couches de protection qui nous font ressembler à des astronautes ! De même, il est difficile de s’entendre avec les respirateurs, il est donc très fréquent d’entendre les collègues crier « hein ? » plusieurs fois avant de pouvoir communiquer (je préconise le langage des signes).

Avec tous ces défis, on pourrait trouver que la recherche en niveau 3 est compliquée, mais les résultats en valent vraiment la peine !

S’impliquer pendant ses études

Même si je passe de nombreuses heures dans le NC3, j’essaye de consacrer une partie de mon temps à l’amélioration de la vie étudiante et de nos droits. Il est important de pouvoir faire entendre la voix des étudiantes et des étudiants au niveau institutionnel et de leurs fournir toutes les clés en mains pour réussir leurs études sans être freiner par des barrières économiques ou sociales. En tant que présidente de la Fédération étudiante de l’INRS (FE INRS), avec l’aide de mon équipe, nous défendons les droits des membres étudiants et nous permettons la liaison entre les différents campus de l’INRS. Notre objectif est de permettre la valorisation de notre communauté. Le mandat vient seulement de commencer pour nous, donc vous pourrez découvrir nos projets durant toute l’année !

De plus, l’année dernière, j’ai eu l’occasion de participer à la campagne d’inclusion du comité EDI « Toutes les variables sont incluses ». Lors de ce projet, des membres de la communauté LGBTQ2+ et moi-même avons réalisé un podcast sur l’inclusion sexuelle et de genre à l’université. Ce sujet me tient particulièrement à cœur, car je pense qu’avoir des modèles et des alliés lors de son parcours universitaire peut vraiment améliorer la qualité de vie et d’études des membres étudiants tout en favorisant leur épanouissement. Grâce à ce projet, j’ai fait de nombreuses belles rencontres, mais j’ai aussi gagné en confiance et en maturité, ce qui me permet actuellement d’assurer ma présidence à la FE INRS.

Dans notre vie personnelle comme en science, je pense qu’il est important de se donner des défis. On en sort toujours plus grand lorsqu’on réussit !

Pour écouter le podcast

En savoir plus sur le doctorat en virologie et immunologie

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