« Faites un stage en industrie ou en milieu de pratique afin d’élargir votre réseau de contacts et d’identifier diverses facettes de votre profession. Cela vous permettra d’identifier vos intérêts et d’ouvrir votre esprit à un parcours qui peut être immensément valorisant! », suggère Carole-Anne Gillis, diplômée à la maîtrise en sciences de l’eau, maintenant consultante en développement territorial. Le diplômé au doctorat en biologie, David Gonçalves, qui coordonne le développement de services chez Parkinson Québec « considère qu’il faut envisager les études comme un projet et comme dans tout projet, il faut planifier, organiser, diriger et contrôler. ».
Ces conseils sont formulés par des diplômés de l’INRS dans le dossier
Parcours multiples paru dans le magazine Découvrir de l’Acfas. L’
éditorial est d’ailleurs cosigné par le directeur du Service des études supérieures et postdoctorales de l’INRS, Philippe-Edwin Bélanger, et le Comité intersectoriel étudiant des Fonds de recherche du Québec. Ce dossier aborde sous différents angles l’insertion professionnelle des diplômés des cycles supérieurs, en s’intéressant particulièrement au passage entre la formation et la carrière.
Aux yeux de Philippe-Edwin Bélanger, la réussite de ce passage repose sur une responsabilité partagée à la fois par le milieu universitaire et les étudiants aux cycles supérieurs. Si l’étudiant doit réfléchir à son avenir professionnel plus tôt que tard, les universités doivent continuer d’offrir des formations complémentaires sur les compétences professionnelles en les adaptant au cheminement de l’étudiant et aux grands secteurs de recherche. Il faut pouvoir offrir « les bonnes formations aux étudiants issus des différents secteurs de recherche au bon moment », soutient M. Bélanger. C’est pourquoi il est important d’évaluer l’impact des formations hors programmes offertes sur les compétences professionnelles en communication, en gestion, en éthique, par exemple.
La nécessité de s’adapter
Selon Philippe-Edwin Bélanger, le milieu universitaire doit développer sa capacité d’adaptation pour mieux accompagner les étudiants des cycles supérieurs. Ceux-ci doivent apprendre à collaborer, à travailler en équipe et à s’adapter à un environnement qui change de plus en plus vite, et les universités doivent être au diapason de cette cadence.
Face à la hausse marquée d’étudiants au doctorat observée au cours des dernières années, les universités ont aussi un devoir de transparence quant aux perspectives d’emploi. Une carrière universitaire n’est pas la seule avenue possible comme le montrent les
différents témoignages de diplômés : « Même si ces étudiants ne trouvent pas le travail dont ils rêvaient, explique M. Bélanger, poursuivre des études supérieures constitue toujours un gain pour l’individu concerné et l’ensemble de la société ».
« Aider les étudiants de cycles supérieurs à réfléchir en continu à leur cheminement constitue une voie à privilégier », estime M. Bélanger. D’ailleurs, le
plan de développement individuel, utilisé par les National Institutes of Health (NIH), s’inscrit dans cette démarche en permettant aux étudiants de se fixer des objectifs et de développer des stratégies pour mieux se réaliser. Il est en voie d’implantation dans certaines universités canadiennes et aux
Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). Le directeur des études supérieures et postdoctorales de l’INRS annonce son intention d’utiliser cet outil au cours des prochaines années par l’ajout d’un module obligatoire dans IDÉ.
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