- Science et société
Le Centre Énergie Matériaux Télécommunications accueille le 2e symposium annuel du CEMDI réunissant des expertises du monde entier.
La science computationnelle des matériaux est un domaine en plein essor aussi bien au Québec qu’à l’international. Cette approche interdisciplinaire permet de comprendre les propriétés des matériaux comme certains métaux, alliages ou composites, et de prédire leur comportement dans différentes conditions.
L’objectif ultime ? Accélérer le processus de découverte et de développement de nouveaux matériaux en réduisant les ressources et le temps alloués pour les expériences en laboratoire – ce qui demeure un défi de taille, car il s’agit d’un domaine où il reste encore beaucoup à découvrir.
La professeure Kulbir Ghuman et le professeur Tarek Djerafi de l’INRS coorganisent la 2e édition du symposium du CEMDI en collaboration avec le groupe japonais Perspective on Artificial Intelligence in Materials Science (PAIMS) qui s’intéresse notamment à l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) dans le domaine de la science des matériaux afin d’accélérer la découverte et le développement de nouveaux matériaux.
L’événement aura lieu du 27 au 29 mai 2024 au Centre Énergie Matériaux Télécommunications de l’INRS à Bonaventure. Il s’adresse autant à la communauté de recherche professorale et étudiante, qu’aux entreprises du Québec désireuses d’établir des partenariats et d’accélérer la R&D dans le domaine de la science des matériaux.
« L’intelligence articifielle est partout. Or, le défi pour la science des matériaux, c’est la quantité restreinte de données. Il est très difficile de générer des données dans ce domaine, puisque les techniques utilisées pour les générer sont coûteuses et prennent du temps. Ce 2e symposium du CEMDI va porter sur l’utilisation de l’IA en science computationnelle des matériaux, notamment en ce qui concerne l’énergie et les applications environnementales. Je suis fière que l’INRS soit à l’origine de cette initiative de portée internationale. »
Kulbir Ghuman, professeure à l’INRS, spécialisée en conception de matériaux informatiques et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en conception de matériaux computationnels pour des applications énergétiques et environnementales
Le CEMDI, infrastructure de conception de matériaux énergétiques informatiques, sous la direction de la professeure Ghuman, a été créé en 2021 afin de favoriser le développement de matériaux innovants pour résoudre les défis énergétiques et environnementaux de notre société.
« Nous essayons de faire en sorte que toutes technologies sur lesquelles nous travaillons soient énergétiquement durables. Le CEMDI se veut un regroupement universitaire clé de l’innovation dans le secteur des énergies vertes, grâce à la collaboration de ses membres et à la recherche informatique avancée qu’on y mène », explique la chercheuse.
Le professeur Djerafi, expert des communications sans fil, se concentre également sur la mise en œuvre de l’IA pour des applications énergétiques telles que les senseurs.
Le symposium regroupera une vingtaine de conférencières et conférenciers provenant du Japon, d’Afrique du Sud, d’Allemagne, de France et du Canada. Il rassemblera des membres de la communauté de recherche ainsi que les entreprises québécoises désireuses d’établir des partenariats et de développer la R&D dans le domaine de l’IA et de la science des matériaux.
Le Québec abrite plusieurs industries clés qui dépendent fortement des matériaux pour leurs produits et processus, telles que l’aérospatiale, l’automobile, l’électronique, l’énergie, la médecine et les technologies propres. La science computationnelle des matériaux permet d’optimiser les matériaux utilisés dans ces secteurs pour améliorer la performance, réduire les coûts et minimiser l’empreinte environnementale.
Encelline Inc, IEEE, PRIMA Québec, et la Société Royale de Chimie sont partenaires de l’événement.
Chico Togni, artiste brésilien vivant à Toronto, sera sur place pour réaliser une œuvre sur le thème des enjeux environnementaux et énergétiques à partir de déchets de matériaux. Le travail de Chico Togni est très varié et utilise des matériaux de base tels que le carton, le tissu, le bois et le métal. Il a récemment exposé dans de nombreuses institutions à travers le monde, notamment au Kunsthaus Dresden, au MdbK Leipzig et à la Cité des Arts de Paris. Inspiré par la fouille des poubelles et les études sur la « décroissance », l’artiste a récemment exploré le collage et le papier mâché, ce qui l’a amené à créer les Histoires de Bellaroche, une série d’œuvres racontant le voyage de pierres et d’outils électriques. Alors qu’il se prépare pour le prochain symposium, Chico Togni y voit l’occasion d’explorer en profondeur ces thèmes, en utilisant des matériaux de rebut pour susciter le dialogue et inspirer un mode de vie respectueux de l’environnement.
23 avril 2024
L’INRS présent au 91e congrès de l’Acfas