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24 avril 2020 | Audrey-Maude Vézina
Mise à jour : 3 novembre 2020
Plusieurs étudiants ont répondu à l’appel du gouvernement québécois à travers la campagne Je Contribue COVID-19, qui vise à recruter des personnes ayant de l’expérience en santé ou en services sociaux. Le doctorant Wesley Freppel, qui œuvre au laboratoire du professeur Laurent Chatel-Chaix, fait partie de ceux qui prêtent main-forte dans la lutte à la COVID-19.
« Pourquoi rester chez soi à regarder la télé ou à lire alors qu’on pourrait servir à quelque chose ? » C’est ce désir d’aider qui a poussé Wesley Freppel à s’inscrire à la campagne de recrutement du gouvernement. Il ne pensait jamais pouvoir contribuer autant comme étudiant-chercheur.
Wesley est embauché comme spécialiste en sciences biologique et sanitaire dans le laboratoire de tests de la COVID-19 de l’Hôpital de la Cité-de-la-Santé. Il souligne que c’est son parcours en infectiologie qui lui a valu le poste. « J’ai fait une première maîtrise à Strasbourg en physiopathologie cellulaire et moléculaire avec un stage sur la malaria. J’ai ensuite renforcé mes connaissances en réalisant une seconde maîtrise portant sur les maladies infectieuses à Marseille en focalisant mes recherches sur la toxoplasmose. Finalement, j’en suis maintenant à ma dernière année de doctorat en virologie à l’INRS où je m’intéresse aux virus de la dengue et Zika ».
Son rôle au laboratoire de l’hôpital : optimiser la technique de détection du virus. « La technique actuelle demande d’extraire de l’ARN des échantillons de patients, mais le processus d’extraction demande beaucoup de temps et d’argent. On ne peut pas faire plus de 300 échantillons par jour, alors que l’objectif est de passer à 1000 échantillons en fonction des demandes », rapporte-t-il.
Wesley a d’abord participé à l’élaboration d’un nouveau protocole qui évite l’étape d’extraction de l’ARN pour passer directement à la détection de trois gènes viraux. « J’aidais surtout les infectiologues à mettre au point la technique. Maintenant qu’elle est bien avancée, je forme des équipes de technologistes médicaux et je supervise les opérations pour que la détection se fasse correctement », explique-t-il.
Ce qu’il aime de son travail ? « L’urgence ! On ressent la pression parce qu’il y a des patients à l’étage qui se demandent s’ils sont malades. On arrive à un résultat rapidement, de 4 à 5 heures après le prélèvement. Ça me change beaucoup de la recherche où les projets s’effectuent lentement et ne fonctionnent pas toujours ».
Wesley est arrivé en poste dans le contexte de la COVID-19, mais il espère y demeurer après la crise. « Je ne pensais jamais pouvoir travailler dans un hôpital avant la pandémie, mais j’ai découvert qu’ils ont besoin de gens comme moi. J’ai l’impression de faire un petit postdoc avant d’avoir mon doctorat en poche, confie-t-il en riant. Ça m’ouvre des portes pour l’avenir puisqu’ils semblent vraiment satisfaits de mon travail. Tous les jours, je reçois des remerciements d’infectiologues passionnés. On forme une bonne équipe et je suis très fier d’avoir contribué à perfectionner la technique de détection. »
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