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8 mars 2011 | Gisèle Bolduc
Mise à jour : 12 septembre 2022
Un autre pas vient d’être franchi dans l’imagerie de la matière. En utilisant des flashs de lumière de très courtes durées produits par une technologie développée avec l’infrastructure nationale ALLS (Laboratoire de sources femtosecondes – Advanced Laser Light Source) de l’Université INRS, il a été possible d’obtenir des informations inédites sur la structure électronique des atomes et des molécules, en observant pour la première fois des corrélations électroniques à l’aide de la spectroscopie par génération d’harmoniques d’ordre élevé.
Réalisée par une équipe de chercheurs du Centre Énergie Matériaux Télécommunications de l’INRS et du Laboratoire mixte pour la science de l’attoseconde du Conseil national de recherches du Canada (CNRC) et de l’Université d’Ottawa, cette avancée scientifique ouvre de nouvelles avenues pour sonder la dynamique électronique sur l’échelle temporelle attoseconde, ce qui correspond à un milliardième de milliardième de seconde.
Les chercheurs ont utilisé une nouvelle source laser mise au point grâce à ALLS par l’équipe du professeur François Légaré du Centre Énergie Matériaux Télécommunications, en collaboration avec des collègues de l’Université INRS, du CNRC et de l’Université d’Ottawa. Cette source laser s’avère idéale pour la spectroscopie par génération d’harmoniques d’ordre élevé dans les atomes et les molécules. Les spectres obtenus par l’interaction de la source laser avec le xénon procurent des informations sur les corrélations électroniques par la mise en évidence de la résonance géante du xénon. De plus, leurs résultats obtenus grâce à ALLS démontrent que la source laser utilisée est idéale pour développer une ligne de lumière rayons X ultrarapide jusqu’au nanomètre de longueur d’onde.
Fruit d’une collaboration scientifique nationale, cette recherche a été réalisée au sein de l’infrastructure ALLS par les chercheurs Bruno E. Schmidt, Jean-Claude Kieffer et François Légaré du Centre Énergie Matériaux Télécommunications de l’INRS et par Andrew D. Shiner, Carlos Trallero-Herrero, Hans J. Wörner, Serguei Patchkovskii, Paul B. Corkum et David M. Villeneuve du Laboratoire mixte pour la science de l’attoseconde du CNRC et de l’Université d’Ottawa. Le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, le Fonds québécois de recherche sur la nature et les technologies, l’Institut canadien pour les innovations en photonique et la Fondation canadienne pour l’innovation ont apporté leur soutien financier à ce projet.
Les résultats de cette recherche viennent d’être publiés dans la prestigieuse revue Nature Physics. Cliquez ici pour lire l’article en ligne.