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Pourquoi certaines maladies s’attrapent-elles seulement dans les tropiques ? 

16 décembre 2024

( Mise à jour : 16 décembre 2024 )

La question scientifique du mois : démystification de sujets complexes en réponses simples et efficaces.

Les maladies tropicales sont causées par des agents pathogènes comme des bactéries, des parasites, des champignons ou des virus. Mais au-delà de leurs modes de transmission et de leurs symptômes spécifiques, elles partagent une caractéristique commune : elles sévissent en régions tropicales. Pourquoi ?

Des vecteurs à volonté

Moustiques, insectes, défections animales… plusieurs maladies trouvent leur mode de transmission idéal dans les contrées tropicales grâce à ces hôtes.

Un climat propice 

Qui dit tropiques dit aussi chaleur et humidité. Or, certains vecteurs de la transmission des maladies se plaisent principalement dans ce climat, marqué par des périodes de pluie intense ou par le manque de gel qui favorisent leur taux de reproduction. Sans oublier que les fortes précipitations intensifient le brassage des sols… et donc le déplacement des agents pathogènes contenus dans l’eau.

Les changements climatiques, ça joue aussi ? 

Tout à fait ! Les événements météorologiques extrêmes plus fréquents, dont les inondations, augmentent d’autant le brassage des sols. Les inondations créent des bassins d’eaux stagnantes appréciées des moustiques pour la ponte. Elles rendent également plus difficile l’apport de matériel de soin dans certaines régions touchées.

Les conditions de vie en ligne de compte

On les appelle aussi les facteurs sociaux. Ils ne causent pas les maladies tropicales, mais ils en augmentent la prévalence et compliquent les efforts de contrôle. La densité de la population des régions concernées, l’accès restreint aux soins et les conditions sanitaires parfois difficiles rendent les individus plus vulnérables.

Ces affections souvent concentrées dans des pays en voie de développement, ou touchant des populations plus vulnérables, ne reçoivent pas toujours l’attention ni les fonds nécessaires pour leur prévention et leur éradication. Pourtant, leurs conséquences sanitaires, sociales et économiques représentent une véritable menace pour la santé de milliards de personnes.