Projet de recherche collaborative EcoRemNunavik
Contexte : Le développement économique rapide et récent de la région circumpolaire en parallèle de l’utilisation d’hydrocarbures pétroliers comme principale source d’énergie ont conduit à de nombreux déversements accidentels de diesel au cœur des communautés inuites. Les technologies de traitement disponibles se révèlent généralement soit trop coûteuses, soit techniquement impossibles à implanter, car inadaptées au contexte local. Les conditions d’opération sont très difficiles en raison du climat, des contraintes de terrain et des ressources locales très limitées. Comme le mentionne l’Administration régionale Kativik (ARK), partenaire et instigateur du projet, le Nunavik a grandement besoin d’une solution efficace et adaptée à la réalité nordique. Le projet rassemble notamment 3 partenaires locaux, le ministère de l’Environnement du Québec (MELCCFP), 3 universités canadiennes et une entreprise privée.
Objectifs : Développer un train technologique de traitement in situ de sols contaminés au diesel, qui soit économique et adapté au contexte climatique, logistique et socio-économique des régions froides éloignées. Le premier des deux sous-objectifs est la formulation d’une mousse de tensioactifs injectable à partir d’une solution oxydante novatrice permettant d’améliorer l’efficacité de dégradation du diesel. Le second consiste à formuler une mousse enzymatique injectable et adaptée au contexte à partir d’un concentré enzymatique. Des étapes de développement multiéchelles en laboratoire ainsi que des essais de terrain en conditions réelles dans la communauté inuite de Kangiqsualujjuaq permettront d’atteindre ces objectifs.
Environnement de travail : Le projet de maîtrise sera réalisé au Laboratoire d’hydrogéologie des contaminants du professeur Richard Martel au Centre Eau Terre Environnement de l’Institut national de la recherche scientifique situé au cœur de la ville historique de Québec. Le professeur Martel possède plus de 35 ans d’expérience dans le domaine de l’hydrogéologie. Il est professeur-chercheur à l’INRS depuis 28 ans et a dirigé et codirigé plus de 70 étudiants aux cycles supérieurs et stagiaires postdoctoraux. L’équipe de recherche du laboratoire d’hydrogéologie des contaminants est composée de 6 professionnels/techniciens de recherche d’expériences diverses et complémentaires. L’étudiant.e à la maîtrise évoluera au sein d’un environnement de recherche collaboratif et multidisciplinaire.
Tâches de l’étudiant.e : Participer activement aux essais laboratoires multiéchelle (lots, colonnes de sable 1D et bac de sable 2D) en lien avec le développement et l’injection d’une mousse oxydante en collaboration avec l’étudiant.e au doctorat. Participer également aux essais de terrain.
Début
Mai 2025
Direction de recherche
Richard Martel, professeur, INRS
Programme d’études
Maîtrise en sciences de l’eau ou de la Terre, Centre Eau Terre Environnement, INRS
Soutien financier
Bourse de 24 000 $/an.
Profil recherché
Diplôme de premier cycle en chimie, en génie environnemental ou tout autre domaine pertinent.
Aptitudes recherchées :
- Autonomie dans un environnement de laboratoire, bonne capacité d’adaptation et d’intégration.
- Français ou anglais parlé et écrit. L’inuktitut parlé et/ou écrit sera considéré comme un atout.
- Expertise en génie géologique et/ou génie pétrolier et/ou génie environnemental.
- Connaissances intermédiaires en environnement, en chimie environnementale et analytique : prélèvement d’échantillons en laboratoire et sur site, extraction par solvant, analyses C10C50 et HAP (GC-FID, GC-MS), traitement et interprétation des résultats.
- Disponibilité et motivation pour des travaux en laboratoire d’échelle intermédiaire : de quelques grammes de sol à quelques dizaines de kilogrammes, ainsi que pour des travaux de terrain dans une communauté inuite du Nunavik.
- Connaissances de base en hydrogéologie et en traitement de sols/eaux contaminés et/ou des eaux souterraines.
- Connaissances en lien avec le forage et l’injection dans un contexte environnemental, hydrogéologique ou pétrolier, un atout.
Soumission d’une candidature
Veuillez utiliser le formulaire ci-dessous pour transmettre votre candidature en incluant tous les documents suivants en PDF : (1) une lettre de présentation avec vos intérêts de recherche, (2) un CV, (3) une copie de vos relevés de notes universitaires et (4) les coordonnées de trois personnes pouvant fournir des références. Les candidatures seront étudiées à partir de mars 2025.
Nous encourageons les candidatures de personnes issues des minorités visibles et de groupes autochtones, de femmes et de personnes de toute orientation sexuelle et d’identité de genre.