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23 février 2022 | Julie Robert et Sophie Laberge
Mise à jour : 29 août 2024
La professeure María Eugenia Longo mène une étude pour mieux comprendre la vision des gouvernements quant au rôle des jeunes dans la société et sur le marché de l’emploi.
Une étude qui vise à mieux comprendre la vision des gouvernements quant au rôle des jeunes dans la société et sur le marché de l’emploi.
Les programmes d’emplois pour les jeunes sont nombreux et variés. Ils s’adressent à différentes cibles, selon les époques, les contextes et les besoins, mais également selon la réalité du milieu concret du travail. Cependant, ces programmes sont-ils teintés par les significations profondes et variées données à l’emploi, ou au rôle des jeunes sur le marché du travail et au soutien que l’État leur doit, au-delà de ces réalités objectives ?
La professeure María Eugenia Longo de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) a analysé et comparé une centaine de politiques publiques et de programmes d’emploi mis en place pour des jeunes âgés de 15 à 29 ans, au Canada, au Québec, en France et en Argentine. Pour mieux saisir les composantes de ces politiques, elle a également réalisé une vingtaine d’entrevues avec des personnes expertes et des responsables de la formulation de ces politiques.
« Ces résultats permettent de mieux comprendre la place que les États accordent aux jeunes dans la société et la façon dont cela affecte les politiques qu’ils élaborent pour eux »
María Eugenia Longo
Les gouvernements de plusieurs pays interviennent pour soutenir l’emploi chez les jeunes, notamment depuis les années quatre-vingt. Or, l’analyse sémantique des mesures déployées en dit long sur leur vision du rôle des jeunes sur le marché du travail et dans la société.
Dans chaque contexte, l’étude révèle que les politiques instaurées diffèrent en matière d’objectifs, de populations ciblées, de solutions, de services et d’outils. Plus particulièrement, elle montre que chacun des États ont une perception différence de leur jeunesse.Ces divergences de sens déterminent le type d’efforts exigés de la part des jeunes pour bénéficier de ces politiques publiques.
La cotitulaire de la Chaire-réseau de recherche sur la jeunesse du Québec et directrice de l’Observatoire Jeunes et Société soulève de nombreuses disparités quant à la fonction des États par rapport aux jeunes.
Ainsi, dans certains contextes, on leur demande simplement de s’activer individuellement, en occupant un emploi, en suivant une formation ou même en effectuant un voyage. Parfois, on veut simplement que les jeunes soient à l’emploi. Ailleurs, on insiste surtout sur la réinsertion sociale par l’emploi, ou encore sur les études et les qualifications de ce groupe de la population.
« Par exemple, on va retrouver plus souvent un rôle de facilitateur sans financement au Canada ; un rôle de guide et de soutien au Québec ; un rôle plus directif de classement scolaire et professionnel en fonction des places disponibles en France, et un rôle de compensateur des vulnérabilités en Argentine. »
Une étude qui en dit long sur la place de la jeunesse dans nos sociétés.
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