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Un projet d’évaluation des risques de contamination des puits à Madagascar reçoit un financement majeur.
Le projet de la professeure Geneviève Bordeleau bénéficie d’une aide financière du gouvernement du Québec dans le cadre du Programme de coopération climatique internationale (PCCI), un programme du Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques dont le Plan pour une économie verte 2030 a pris la relève. La recherche, qui sera réalisée à Madagascar, s’est vu octroyer une subvention de 984 563 $.
Le projet vise à évaluer les risques de contamination des puits et à proposer des solutions pour donner accès à une eau saine aux communautés rurales vivant le long de l’Ikopa, une rivière qui traverse la capitale de Madagascar. Chaque année, les inondations et les crues de cette rivière entraînent la contamination des sources d’eau potable souterraines et de surface. Cela accentue ainsi la prévalence de maladies diarrhéiques, une cause importante de morbidité et de mortalité.
« L’accès à une eau potable de qualité est très limité dans certaines régions du monde. Comme les changements climatiques ne font qu’accentuer les inégalités, c’est un honneur et une fierté pour notre équipe de pouvoir travailler de front, avec notre partenaire malgache, afin d’améliorer la qualité de l’eau des puits dans les régions rurales de Madagascar. »
Geneviève Bordeleau, chercheuse en hydrogéologie et géochimie isotopique
Le PCCI bénéficie d’un budget global de 30,1 M$ pour le financement de projets qui visent à renforcer les capacités des pays francophones d’Afrique et des Antilles à s’adapter aux changements climatiques et à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre. Menés par des entreprises d’ici, des institutions de recherche et d’enseignement ou des organisations québécoises en association avec des partenaires locaux, ces projets touchent, ensemble, à plusieurs sphères d’activité, dont l’énergie renouvelable, l’efficacité énergétique, la gestion des déchets, l’agriculture, la foresterie ou encore la gestion de l’eau.
« Le projet de l’INRS, soutenu par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, est très porteur pour notre université et pour sa communauté. Pour nous, la recherche fondamentale et appliquée est source de progrès économique, social et culturel. Ainsi, le partage des expertises de chacun des partenaires sera une expérience profitable sur plusieurs plans, bien au-delà de la recherche en gestion de l’eau », soutient Luc-Alain Giraldeau, directeur général de l’INRS.
« En se déclarant lié à l’Accord de Paris sur le climat, le Québec s’est engagé en faveur d’une plus grande solidarité climatique internationale. Or, les pays auxquels s’adresse le Programme de coopération climatique internationale ont de nombreux défis à relever afin d’améliorer la qualité de vie de leurs citoyennes et citoyens tout en luttant efficacement contre les changements climatiques. Les projets financés viendront répondre concrètement aux besoins de ces communautés. Le Programme donne aussi l’occasion à nos organisations et à nos entreprises, dont celles de la région de la Capitale-Nationale, de mettre en valeur leur savoir-faire et leur expertise. Tout le monde y gagne! » ajoute Benoit Charette, ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, ministre de la Lutte contre le racisme et ministre responsable de la région de Laval.
En plus d’agir contre les changements climatiques, ces projets contribueront à de nombreux autres objectifs de développement durable tels que l’innovation, la croissance économique, l’égalité entre les sexes et la réduction des inégalités.
Le projet, intitulé « Rano Madagasikara : Améliorer la résilience des communautés du sous-bassin d’Ikopa face à la contamination des sources d’eau potable en période d’inondations », sera réalisé en collaboration avec les professeurs René Lefebvre, Claudio Paniconi, Saeid Homayouni et Monique Bernier. Dans le cadre de la recherche, le groupe recrutera deux étudiants à Madagascar. Ces derniers seront en cotutelle avec l’Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN) – le partenaire local affilié à l’Université d’Antananarivo – et l’INRS. Ils feront leur première année d’études là-bas et viendront terminer leur parcours au Québec. Une chargée de projet d’origine malgache et vivant au Québec depuis plusieurs années, Emma Mamifarananahary, sera embauchée par l’INRS pour se joindre au groupe.
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