Retour en haut

L’INRS participe à un projet pancanadien sur l’ADN environnemental

22 juillet 2021 | Audrey-Maude Vézina

Mise à jour : 23 juillet 2021

La professeure Valérie Langlois, de l’INRS, et une équipe de scientifiques canadiens vont créer des outils analytiques d’ADN environnemental dans le contexte des changements climatiques.

L'analyse de l'ADN environnemental s'avère très prometteuse pour soutenir les études écologiques pour la surveillance des espèces en péril, la gestion des espèces envahissantes.
L’analyse de l’ADN environnemental s’avère très prometteuse pour soutenir les études écologiques pour la surveillance des espèces en péril, la gestion des espèces envahissantes.

L’ADN environnemental (ADNe) est un matériel génétique transféré par les organismes vivants dans leur environnement. Son analyse peut fournir de manière rapide, rentable et non destructive des renseignements très précis sur la biodiversité. Elle peut ainsi aider les communautés canadiennes, les peuples autochtones, les industries et les organismes de réglementation à gérer les ressources naturelles en leur fournissant des informations pertinentes et opportunes sur les risques et les répercussions des activités humaines.

La professeure Valérie Langlois, de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), dirigera le projet « iTrackDNA : Génomique de précision non destructive pour le suivi des impacts environnementaux à l’ère du changement climatique mondial ». L’équipe, composée de Caren Helbing (Université de Victoria), de Jérôme Dupras (Université du Québec en Outaouais) et de Louis Bernatchez (Université Laval), développera des outils d’analyse génomique de l’ADNe innovants, accessibles et socialement responsables.


Une gestion améliorée

« D’ici 2025, l’ADNe deviendra sans aucun doute un outil d’évaluation courant, car de nombreux pays commencent à investir dans cette technologie », souligne Valérie Langlois, spécialiste en écotoxicogénomique.

Évalué à plus de 12 M$, ce projet de collaboration pancanadien favorisera la prise de décisions judicieuses pour soutenir les études écologiques aux fins de la surveillance des espèces en péril, la gestion des espèces envahissantes ainsi que l’octroi de permis et d’autorisations pour les projets énergétiques, miniers, forestiers, manufacturiers et d’infrastructure.

« Le projet iTrackDNA aidera les Canadiennes et les Canadiens à atteindre des normes de qualité environnementale élevées et fera du Canada le chef de file international en matière d’adoption de normes, d’élaboration de politiques et de tests d’ADNe. »

Valérie Langlois, responsable scientifique du Laboratoire en écotoxicogénomique et perturbation endocrinienne

« iTrackDNA permettra aux professionnelles, aux professionnels et aux scientifiques citoyens d’utiliser en toute confiance les méthodes d’analyse de l’ADNe, explique Caren Helbing, professeure de biochimie et de microbiologie à l’Université de Victoria, ce qui facilitera grandement les études environnementales et la gestion des ressources. »

Ce projet a été financé dans le cadre du Concours 2020 : Projets de recherche appliquée à grande échelle : Les solutions génomiques pour les ressources naturelles et l’environnement, organisé par Génome Canada et Génome Québec.


Décontaminer les eaux usées

En plus du projet iTrackDNA, l’INRS s’implique dans le projet « Application de la génomique pour améliorer les systèmes de traitement de zones humides pour l’assainissement des eaux traitées dans les environnements nordiques ». Le projet auquel participe les professeurs Étienne Yergeau et Jérôme Comte vise à décontaminer les eaux usées provenant de l’exploitation des sables bitumineux en utilisant des marais filtrant où les plantes interagiront avec les microbes pour dégrader les contaminants.