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Un projet de la professeure Carole Lévesque obtient une subvention de 2,5 M$ du CRSH

28 juin 2022 | Sophie Laberge

Mise à jour : 25 septembre 2024

Le projet « Piiskuutamakuunipiijuu : coconstruire les nouvelles territorialités du savoir » est un important partenariat de coconstruction des savoirs autochtones et scientifiques.

La professeure de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) Carole Lévesque a obtenu une importante subvention de 2,5 M$ du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH) afin de mettre en œuvre un nouveau partenariat intitulé « Piiskuutamakuunipiijuu : coconstruire les nouvelles territorialités du savoir ».

Carole Lévesque partagera la direction de ce nouveau partenariat avec ses collègues Suzy Basile (professeure à l’UQAT), Édith Cloutier (directrice du Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or), Caroline Desbiens (professeure à l’Université Laval), Nathalie Kermoal (professeure à l’Université d’Alberta) et Nicole O’Bomsawin (professeure à l’Institut Kiuna). Les professeures du Centre Urbanisation Culture Société Stéphane Guimont Marceau, Magalie Quintal-Marineau et Nancy Wiscutie-Crépeau collaboreront également au projet. 

S’échelonnant sur une période de sept ans (2022-2029), cet ambitieux projet est au carrefour des savoirs autochtones et des savoirs scientifiques, en phase avec les principes de la recherche PAR et AVEC les Autochtones.

« Nous adoptons une posture décoloniale, et nos activités reposent sur une exigence de justice sociale. Nos actions portent sur la réconciliation et proposent une contribution à la reconnaissance explicite des systèmes de savoirs autochtones. »

Carole Lévesque, professeure au Centre Urbanisation Culture Société

Soutenir, déployer… coconstruire

Ce partenariat a pour objectif de soutenir, de déployer et de caractériser la capacité de recherche de diverses instances et organisations communautaires autochtones des milieux urbains, de même que des Nations anicinape, atikamekw nehirowisiw, crie/eeyou, innue, naskapi et W8banaki établies au Québec. Il s’articule autour de 16 initiatives communautaires émanant de ces instances et organisations, chacune soutenant à divers titres et selon des visées variables l’acquisition, la transmission et la mobilisation des savoirs autochtones.

« Une collaboration réelle, qui s’incarne à toutes les étapes de la démarche de connaissance, est au cœur du projet. Nous avons regroupé des chercheuses et chercheurs, des détentrices et détenteurs de savoirs, des leaders ainsi que des intellectuelles et intellectuels autochtones qui proviennent du Québec, du Canada et de l’international. Nous travaillons étroitement avec une vingtaine d’organisations autochtones du Québec, également partenaires du projet. »

Carole Lévesque

Au total, l’équipe formée par Carole Lévesque est constituée de 46 personnes et compte sur la collaboration de 6 universités : l’Université de Montréal, l’Université Laval, l’Université de Sherbrooke, l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, l’Université d’Alberta et l’École des hautes études en sciences sociales (Paris).


Principaux objectifs :

  • Renouveler et revitaliser les ancrages communautaires qui sous-tendent les systèmes de savoirs autochtones
  • Contribuer à un meilleur positionnement des organisations autochtones partenaires par rapport aux nouveaux instruments de gouvernance nationaux et internationaux qui font une place aux savoirs autochtones
  • Canaliser leurs actions vers la création de nouveaux corpus de connaissances autochtones et scientifiques
  • Documenter le potentiel d’influence communautaire et d’innovation sociale des systèmes de savoirs autochtones

Ce nouveau partenariat s’inscrit dans la foulée des travaux antérieurs du Réseau DIALOG et renouvelle en quelque sorte son engagement au regard de la réconciliation. Depuis deux décennies, DIALOG se distingue par sa compréhension élargie du rôle moteur de la coconstruction dans l’avancement et la mobilisation des connaissances, son mode de fonctionnement axé sur l’ouverture à des formes multiples de savoirs, sa gouvernance paritaire, sa nature coopérative, son existence ancrée dans la durée ainsi que son rayonnement international.