- Science et société
Une équipe étudiante de l’INRS reçoit un financement pour la récupération des gants de plastique.
Qu’ils soient faits de latex, de nitrile ou de vinyle, les gants de laboratoire représentent une source importante de déchets plastiques. Une équipe d’étudiantes et d’étudiants du Centre Eau Terre Environnement de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) prend les choses en main en démarrant un projet de recyclage de ces consommables plastiques.
L’initiative vient de Christophe Langevin, d’Emily Hallett, d’Aurélie Beaulieu-Laliberté et de Martial Leroy, avec le soutien de l’équipe du professeur Jérôme Comte et de la direction du Centre Eau Terre Environnement. Leur projet est financé par le ministère de l’Enseignement supérieur et le Secrétariat à la jeunesse, dans le cadre d’un appel à candidatures pour des projets liés aux changements climatiques.
Une seconde vie…
L’équipe étudiante rappelle que, bien que l’utilisation des gants de plastique en laboratoire est nécessaire et obligatoire, sa durée n’excède jamais quelques heures. Pourtant, ces articles prendront une centaine d’années à se dégrader dans un site d’enfouissement ou finiront à l’incinérateur.
« On s’efforce de résoudre des questions environnementales en laboratoire, mais on consomme une grande quantité de plastique pour le faire. Ce projet de recyclage rejoint les valeurs de notre équipe en donnant une seconde vie aux gants. »
Christophe Langevin, étudiant à la maîtrise en sciences de l’eau
Avec ce projet de recyclage, les gants sont transformés par l’entreprise Go Zéro en billes de plastique qui seront réutilisées par d’autres entreprises. « Nos gants deviendront du matériel de gymnases, des modules de jeux et même des tapis agricoles pour le confort des bêtes ! », rapporte Christophe Langevin.
… jusqu’au bout des gants
Une cinquantaine de boîtes de recyclage seront installées dans les laboratoires du Centre Eau Terre Environnement, mais également aux Laboratoires pour l’innovation scientifique et technologique de l’environnement (LISTE) de l’INRS, dans le Parc technologique du Québec métropolitain.
Ces boîtes de collecte sont fabriquées par l’entreprise locale Cartonek, dont la mission est l’intégration au marché du travail de personnes vivant avec des limitations fonctionnelles. Ces boîtes, commandées sur mesure, sont résistantes et ont une longue durée de vie. Elles sont également faciles à transvider dans le sac de collecte principal du Centre Eau Terre Environnement. Ce sac permet d’expédier les matières résiduelles en vrac avec UPS carbone neutre, et d’ainsi limiter leur empreinte écologique en compensant les émissions de dioxyde carbone produites.
Pour l’instant, seuls le Centre Eau Terre Environnement et le LISTE sont visés par cette initiative. En cas de refinancement, l’équipe aimerait réaliser ce projet dans les autres centres. « Nous pourrions servir de comité-conseil pour accompagner des initiatives semblables à l’INRS, souligne Christophe Langevin. Petit à petit, nous allons réussir à limiter la quantité de déchets plastiques en laboratoire. »
Vous aimerez aussi
7 mai 2024
S’unir pour accélérer l’action climatique
23 avril 2024
L’INRS présent au 91e congrès de l’Acfas