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En octobre 2020, l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) annonçait la création d’un programme de soutien financier interne pour des projets de recherche sur la COVID-19.
Cinq projets novateurs ont été retenus, portant sur le traitement, la détection et les tests diagnostiques rapides de ce virus, sur son incidence dans les communautés et ses effets sur la société en général, de même que sur les transformations qui en découlent. Ceux-ci recevront chacun 100 000 $ pour un an, sous forme de subventions, avec possibilité de renouvellement pour un an.
Coresponsables : Steven Laplante et Alain Lamarre
Objectif : Trouver un antiviral à large spectre contre les coronavirus. L’étude permettra de tester l’efficacité thérapeutique d’une banque de molécules déjà sécuritaire pour le corps humain et acceptée par la Food and Drug Administration (FDA), aux États-Unis, afin d’accélérer le processus d’essais cliniques et la création d’un médicament ou d’une thérapie combinée. Laurent Chatel-Chaix et Pierre Talbot collaborent à ce projet.
Coresponsables : Roberto Morandotti et Tiago Falk
Objectif : Développer une plateforme d’intelligence artificielle pour l’analyse automatisée de la parole. Cette plateforme pourrait permettre d’identifier les biomarqueurs vocaux et les modifications des sons respiratoires (par exemple, la toux et la respiration) afin de détecter la COVID-19. La plateforme s’inspire des réseaux neuronaux dans le cerveau en utilisant des composants photoniques intégrés et en exploitant les photons pour transporter l’information à la vitesse de la lumière.
Cocandidate : Carolyn Côté-Lussier
Coresponsables : Nathan McClintock, et Jasmin Raymond
Objectif : évaluer de façon interdisciplinaire le potentiel d’intégration sociotechnologique des serres en milieu urbain défavorisé, afin de permettre une production alimentaire à l’année et de mieux préparer ces quartiers aux défis d’approvisionnement qu’apporte une pandémie. Le travail sera effectué en évaluant les enjeux techniques, socio-économiques et politiques ayant un impact sur le succès des projets d’économie sociale et circulaire afin de développer une approche intégrée pour faciliter le développement de ces projets de façon plus équitable et écologique.
Cocandidates et cocandidats : Sophie Van Neste, Louis-César Pasquier et Geneviève Bordeleau
Coresponsables : Xavier St-Denis et María Eugenia Longo
Objectif : Identifier les effets à long terme des perturbations résultant de la pandémie (pertes d’emploi et insécurité du travail, diminution de revenu et endettement des ménages, report de projets d’études et de vie et rapport au risque, absence de soutien et dissolution des couples). L’étude mettra en lumière la persistance des effets négatifs et interdépendants sur les projets de vie et les liens sociaux, surtout chez les groupes les plus vulnérables, durant les deux ans suivant les chocs initiaux observés de mars à août 2020.
Cocandidates : Julie-Anne Boudreau, Nicole Gallant et Maude Pugliese
Coresponsables : Géraldine Delbès et Laurence Charton
Objectif : Documenter et mieux comprendre l’incidence psychosociale de la pandémie de COVID-19 sur les femmes enceintes, les nouveaux parents et les nourrissons. Plus spécifiquement, ce projet contribuera à identifier les facteurs sociobiologiques associés aux risques périnataux en contexte pandémique. Il permettra d’établir des politiques d’aide mieux ciblées à l’égard des futures mères et au mieux-être des familles ainsi que des recommandations pour les professionnels de santé et les (futurs) parents.
Cocandidate et cocandidats : Cathy Vaillancourt, Laurent Chatel-Chaix, Jean-Charles Grégoire et Nong Zhu
« Avec cette initiative, l’INRS fournit à ses équipes de recherche un levier financier supplémentaire et renforce son appui aux projets novateurs et intersectoriels. »
Pascale Champagne, directrice scientifique de l’INRS
« L’interdisciplinarité est l’une des valeurs de notre établissement. Les projets retenus le démontrent clairement, puisqu’ils réunissent des professeures et des professeurs issus de centres différents ou d’autres établissements de recherche », souligne la directrice scientifique de l’INRS, Pascale Champagne.
Rappelons que le conseil d’administration et la direction de l’INRS, en cohérence avec le Plan stratégique 2019-2024, avaient décidé, l’automne dernier, d’investir dans la recherche sur la COVID-19 et ainsi répondre à sa mission qui est de contribuer au développement de la société québécoise par la recherche et la formation de chercheuses et de chercheurs hautement qualifiés. Les projets devaient répondre aux critères d’équité, de diversité et d’inclusion préconisés par l’INRS, et les équipes formées devaient être dirigées par deux coresponsables, dont l’une ou l’un est en début de carrière (10 ans et moins d’expérience dans un établissement universitaire). Un minimum de deux disciplines devait être représenté.
Les projets ont été évalués par des examinateurs externes, puis par un comité d’évaluation composé de membres des quatre centres de l’INRS selon certains critères, dont les suivants : caractère novateur du projet proposé, interdisciplinarité, contribution à la formation de personnel hautement qualifié, mobilisation des connaissances.
Pour en savoir plus sur la recherche et l’innovation à l’INRS.
2 octobre 2024
Protéger l’avenir des milieux humides