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S’adapter aux changements climatiques et à l’érosion côtière

8 novembre 2022

Mise à jour : 14 juin 2024

L’INRS travaille avec les communautés riveraines qui doivent s’adapter aux changements climatiques. 

Canal hydraulique environnemental de l'INRS

Le canal hydraulique multifonctionnel de grande dimension en fonctionnement. Photo : INRS

Les changements climatiques vont contraindre les communautés riveraines à s’adapter à de plus fortes tempêtes qui se produisent plus souvent, à des vagues plus hautes et plus fréquentes. Les côtes sont mises à mal. L’Institut national de la recherche scientifique (INRS) a des installations de recherche pour les aider à s’adapter à ces phénomènes.  Une démonstration devant des représentant.es du monde municipal et gouvernemental suivi d’un atelier de discussions avec des membres du corps professoral de l’INRS s’est déroulée le 28 octobre 2022 à cet égard.

Lors de cet atelier intitulé Des solutions adaptées à vos besoins, une installation particulière a été mise en vedette : un canal hydraulique long de 120 mètres qui permet de simuler des vagues et de recréer l’érosion côtière. Des intervenants du monde municipal, des ministères des Transports, de la Mobilité durable et de la Sécurité publique étaient présents pour la simulation qui se déroulait au Laboratoire hydraulique environnemental (LHE) de l’INRS.

Les visiteurs ont notamment pu voir les effets de vagues de 0,8 m de hauteur qui se fracassaient sur un rivage de sable toutes les 5 secondes. En quelques minutes seulement, l’érosion était visible. Cette impressionnante installation de recherche d’envergure internationale a été érigée au coût de 13,5 M$ grâce à l’aide d’Industrie Canada et du gouvernement du Québec dans le cadre du Programme d’infrastructure du savoir. Le canal mis en fonction a permis à Jacob Stolle, professeur et expert en génie côtier et hydraulique de faire la démonstration des effets des vagues, des marées, des courants et du transport de sédiments. L’idée? Mettre au profit de ces communautés l’expertise de l’INRS pour trouver des solutions durables à l’érosion des côtes.

Le professeur Jacob Stolle, expert en génie côtier et hydraulique, explique le fonctionnement de l'infrastructure.
Le professeur Jacob Stolle, expert en génie côtier et hydraulique, explique le fonctionnement de l’infrastructure. Photo : INRS

« Cette activité est organisée pour être à l’écoute des municipalités en ce qui a trait à leurs besoins. Nous avons l’expertise, à l’INRS, pour créer l’étincelle qui transforme une idée en projet concret, au bénéfice des populations côtières qui subissent en continu et dans leur quotidien, les effets de l’érosion des berges. »

Carole Parent, conseillère partenariats-valorisation à l’INRS

La recherche comme solution à des problèmes d’érosion côtière

Pour Louise Hénault-Éthier, professeure et directrice du Centre Eau Terre Environnement de l’INRS, le Laboratoire hydraulique environnemental peut aider les municipalités du Québec à optimiser les infrastructures côtières et portuaires, aider à la protection et à la restauration des écosystèmes côtiers ainsi qu’au développement des technologies marines.

Thomas Ruest-Gagné, directeur du Service du développement territorial de la Ville de Rivière-du-Loup, abonde dans le même sens : « La recherche appliquée à nos réalités peut éventuellement nous aider à nous adapter à ce phénomène amplifié par les changements climatiques. » Pensons par exemple aux inondations dans les milieux estuariens à Baie-Saint-Paul, à l’érosion due aux navires à l’île Bouchard, au rechargement des plages à Sainte-Luce dans le Bas-Saint-Laurent et à l’érosion des structures côtières des routes 132 et 138.

Intervenants et gouvernements canal hydraulique environnemental INRS
Le Laboratoire hydraulique environnemental peut aider les municipalités du Québec à optimiser les infrastructures côtières et portuaires. Photo : INRS

Les discussions entre les expert·es de l’INRS et les participant·es ont permis de démontrer l’intérêt de collaborations et de projets en recherche appliquée. Elles ont aussi mis en lumière la pertinence de renouveler l’expérience pour d’autres municipalités, ministères et entreprises.

Le Bureau des partenariats et de la valorisation souhaite organiser à cet égard de nouvelles rencontres en 2023.