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Deux nouveaux regroupements de recherche en sciences environnementales financés par l’INRS

16 août 2024

Mise à jour : 18 octobre 2024

Un montant de 600 000 $ accordé pour soutenir la recherche émergente et intersectorielle.

L’Institut national de la recherche scientifique (INRS) a rendu publics les résultats de la 3e édition du Concours interne pour la reconnaissance des regroupements de recherche émergents (RRÉ). Cette année, ce sont le Consortium intersectoriel en écologie industrielle et agroalimentaire (CINÉIAG) et le Groupe intersectoriel de recherche pour une gestion durable et responsable de l’eau (GIREAU) qui se sont démarqués.  

Initié par la Direction scientifique et s’adressant exclusivement aux chercheuses et chercheurs de l’INRS, ce concours offre une opportunité de financement sur trois ans, d’un montant total de 300 000 $.

Ce financement a pour objectif de favoriser des initiatives de recherche collaborative et synergique sur des enjeux prioritaires ayant des retombées scientifiques, sociales ou économiques à l’échelle de la province, du Canada ou à l’international.

Depuis sa création, ce concours a propulsé plusieurs regroupements de recherche, dont le Centre intersectoriel d’analyse des perturbateurs (CIAPE) qui se positionne aujourd’hui comme leader dans l’écosystème. Le financement octroyé lui a permis de se développer, d’asseoir ses expertises sur des enjeux prioritaires et d’être aujourd’hui bien établi dans l’écosystème de la recherche. 

Isabelle Delisle

« Les deux regroupements lauréats mettent leurs recherches au service de l’amélioration des conditions de vie des citoyennes et des citoyens, en adéquation directe avec la raison d’être de l’INRS : soutenir le développement et le bien-être de la société par la science. La Direction scientifique encourage vivement ces initiatives de recherches qui émergent de maillages interdisciplinaires de sa communauté. »

Isabelle Delisle, directrice scientifique de l’INRS

Qu’est-ce qu’un regroupement de recherche émergent (RRÉ) ?

Il s’agit d’une équipe, d’un groupe, d’un réseau ou d’un pôle regroupant des membres du corps professoral de l’INRS, qui associent leurs expertises afin de réaliser de la recherche collaborative multidisciplinaire et intersectorielle.

Le RRÉ s’appuie sur la mise en commun de ces expertises variées afin de développer de nouvelles connaissances dans le cadre du Programme scientifique institutionnel de l’INRS. Au moment du dépôt de leur demande, le RRÉ ne doit pas avoir déjà reçu de financement de la part d’organismes subventionnaires pour ce projet.

Les membres sont répartis entre les quatre campus de l’INRS, soit le Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie (AFSB), le Centre Eau Terre Environnement (ETE), le Centre Énergie Matériaux Télécommunications (EMT) et le Centre Urbanisation Culture Société (UCS). Des collaboratrices et collaborateurs hors INRS peuvent également se joindre au RRÉ.

Se mobiliser pour l’écologie industrielle et agroalimentaire

Le Consortium intersectoriel en écologie industrielle et agroalimentaire (CINÉIAG) est dirigé par les professeurs Kokou Adjallé du Centre ETE et Philippe Constant du Centre AFSB.

Ce groupe de recherche réunit les expertises transversales de dix membres du corps professoral de l’INRS : Eric Déziel, Monique Lacroix et Étienne Yergeau du Centre AFSB ; Louise Hénault-Ethier, Louis-César Pasquier, Tarek Rouissi , du Centre ETE ; et Morgan Mouton, Leslie Touré Kapo, Julia Frotey et Nick Revington du Centre UCS.

Le CINÉIAG œuvre dans un contexte où les concepts de bioéconomie et d’économie circulaire gagnent en ampleur dans les sociétés occidentales. Ce regroupement répond aux défis actuels du secteur agro-industriel en réunissant des spécialisations complémentaires entre autres en microbiologie, en biotechnologie, en mobilisation citoyenne ou en énergie renouvelable.

Les objectifs du CINÉIAG sont répartis autour de quatre thèmes de recherche principaux, soit :

  1. Système agroalimentaire durable et résilient : adapter le système aux changements climatiques, développer l’agriculture régénérative, assurer une sécurité et une autonomie alimentaires pour les communautés ;
  2. Agroraffinerie et transition énergétique : développer des procédés écologiques pour valoriser les résidus agricoles et agroalimentaires en produits biosourcés ;
  3. Biotechnologie et bioprocédé industriels : produire des engrais biologiques (biopesticides, biofertilisants, bioherbicides), et d’autres bioproduits (bioplastiques, enzymes, biosurfactants) ;
  4. Innovation par la mobilisation des ressources territoriales : inclusion des publics et nouvelle gouvernance municipale. 

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Soutenir une gestion durable de l’eau

Le Groupe intersectoriel de recherche pour une gestion durable et responsable de l’eau (GIREAU), sous la direction de la professeure Sophie Duchesne, étudie la saine gestion de l’eau en ville.

L’équipe du GIREAU se penche sur les possibilités d’une consommation d’eau nette nulle et sans impact pour l’environnement (Net Zero Water), aussi bien à l’échelle d’un bâtiment, d’un quartier, d’une ville que d’un bassin versant. Pour ce faire, les spécialistes étudient la mise en place d’un cycle viable et durable pour l’eau potable, pour les eaux pluviales et usées, ainsi que pour l’eau des milieux naturels.

Le GIREAU place un accent particulier sur :

  1. Le cycle urbain de l’eau ;
  2. La consommation d’eau en ville ;
  3. Le traitement des eaux usées pour leur réutilisation ;
  4. L’intégration de l’eau dans les bâtiments et dans la trame urbaine.

L’application d’un nouveau paradigme pour la gestion de l’eau requiert le développement de nouvelles technologies et de nouveaux modèles. Ceux-ci doivent s’accompagner de modes de gouvernance de l’eau revisités, au diapason avec les aspirations des citoyennes et des citoyens qui exigent une eau sans impact négatif sur la santé humaine et environnementale.

Le GIREAU met à profit l’expertise d’une quinzaine de membres du corps professoral de l’INRS : Isabelle Plante et Cathy Vaillancourt du Centre AFSB ; Marc A. Gauthier et Dongling Ma du Centre EMT ; Geneviève Bordeleau, Patrick Drogui, Eva Enders, Louise Hénault-Ethier, Isabelle Lavoie, Taha B. M. J. Ouarda, Tarek Rouissi et Alain N. Rousseau du Centre ETE ; ainsi que Sophie L. Van Neste, Morgan Mouton et Nipesh Palat Narayanan du Centre UCS.

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